Armée Déploie Chars à Douala, Forces de l’Ordre en Détresse

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Armée Déploie Chars à Douala, Forces de l'Ordre en Détresse
Armée Déploie Chars à Douala, Forces de l'Ordre en Détresse

Africa-Press – Cameroun. Jeune Afrique révèle que l’armée camerounaise a été contrainte de déployer des blindés dans la capitale économique pour tenter de reprendre le contrôle, tandis que des vidéos montrent des policiers reculant face aux manifestants.

La situation sécuritaire s’est considérablement détériorée à Douala au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle par le Conseil constitutionnel. Selon les informations exclusives obtenues par Jeune Afrique, des chars de combat ont été positionnés dans quatre quartiers stratégiques: Akwa, Bonanjo, Bépanda et Deïdo.

Ce déploiement d’armement lourd intervient après que les forces de police régulières se sont révélées incapables de contenir la vague de contestation. Jeune Afrique a pu visionner plusieurs vidéos circulant sur les réseaux sociaux qui témoignent des difficultés des forces de l’ordre: on y voit des hommes en uniforme effectuer des tirs de sommation avant d’être contraints de battre en retraite face à la pression de la foule.

Le poste de police du carrefour Ari illustre parfaitement cette débâcle sécuritaire. D’après les sources de Jeune Afrique, les agents ont dû abandonner leurs positions avant que le bâtiment ne soit pris d’assaut et incendié par les manifestants.

Au-delà de l’aspect sécuritaire, c’est toute l’économie de la capitale économique qui se trouve paralysée. Jeune Afrique a constaté que Douala était lundi quasiment à l’arrêt: commerces fermés, disparition des taxis-brousse, et même les grandes enseignes bancaires ont demandé à leur personnel de rester confiné à domicile.

Les infrastructures économiques n’ont pas été épargnées. La station Tradex de la borne 10 et le dépôt pétrolier Bocom Cogefar ont été saccagés, faisant craindre une pénurie de carburant dans les jours à venir.

Selon les informations exclusives recueillies par Jeune Afrique, près d’une centaine de personnes ont été arrêtées à travers le pays, dont 60 rien qu’à Douala. Quatre personnes ont déjà perdu la vie dimanche dans la capitale économique, et le bilan pourrait s’alourdir alors que les manifestations se poursuivaient lundi soir dans plusieurs localités.

La question qui se pose désormais: combien de temps l’armée pourra-t-elle maintenir ce dispositif sans que la situation ne dégénère davantage?

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