Africa-Press – CentrAfricaine. Longtemps en retrait dans le commerce intra-africain, l’Afrique centrale pourrait, selon Afreximbank, devenir la région à la croissance la plus rapide dans ce domaine d’ici 2028. Le dernier rapport de la banque projette un taux de croissance annuel moyen de 12 %, surpassant l’Afrique de l’Ouest (6,8 %) et l’Afrique du Nord (5,7 %).
Les échanges internes de la région devraient passer de 19,4 à 31,8 milliards de dollars, permettant à l’Afrique centrale de représenter 12,2 % du commerce intra-africain total. Ces prévisions optimistes sont soutenues par la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), des projets d’infrastructures régionaux ambitieux et une volonté politique accrue.
La Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) mise sur des initiatives structurantes, notamment des routes transfrontalières, des interconnexions électriques, la fibre optique, des ports secs et le barrage hydroélectrique de Chollet. Par ailleurs, la ratification des offres tarifaires et l’élaboration de stratégies nationales de mise en œuvre de la ZLECAf devraient également stimuler les échanges.
Cependant, des défis subsistent. La libre circulation des personnes et des biens demeure entravée, tandis que des outils essentiels comme le système de paiement panafricain PAPSS tardent à être adoptés. Ces obstacles limitent encore le potentiel de la région à jouer pleinement son rôle dans le commerce continental.
Si les réformes en cours sont menées à bien, estime la banque, l’Afrique centrale pourrait s’imposer comme un acteur majeur et inattendu du commerce intra-africain, contribuant à dynamiser l’intégration économique du continent.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press