RCA Recherche Frénétique de Financements à Luanda

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RCA Recherche Frénétique de Financements à Luanda
RCA Recherche Frénétique de Financements à Luanda

Africa-Press – CentrAfricaine. La République centrafricaine a envoyé une délégation de poids au Forum d’affaires États-Unis Afrique qui s’est tenu à Luanda. Trois ministres ont fait le déplacement: Hervé Ndoba (Finances et Budget), Félix Moloua (Économie, Plan et Coopération) et Rufin Benam‐Beltoungou (Mines et Géologie).

Cette forte mobilisation gouvernementale autour des secteurs financier et minier révèle une priorité claire: trouver des partenaires financiers pour relancer l’économie du pays.

Le gouvernement centrafricain mise tout sur son Plan national de développement (PND) 2024–2028, chiffré à 7 000 milliards de francs CFA. Ce programme, selon ses initiateurs, doit servir de locomotive à la reconstruction économique du pays.

Les autorités comptent sur leurs ressources minières: diamant, or, lithium, pour convaincre les investisseurs américains et les institutions financières internationales. L’objectif est d’obtenir des financements conjoints avec les États-Unis, l’Union européenne et la Banque africaine de développement pour développer les infrastructures, l’énergie, la santé, l’agriculture et les mines.

Malgré cette mobilisation, plusieurs éléments interrogent. Aucun document détaillé sur les projets n’a été rendu public. Pas de calendrier précis, pas de fiches techniques, pas de budgets ventilés.

L’expérience récente n’aide pas non plus. Le Plan de consolidation de la paix, doté de plus de 1600 milliards de francs CFA, garde encore des parts d’ombre, ce qui alimente la méfiance des partenaires financiers.

Cette opacité sur les financements passés complique les négociations actuelles. Les bailleurs de fonds, y compris les partenaires habituels, demandent plus de transparence avant tout engagement.

Le gouvernement centrafricain semble multiplier les forums internationaux: Luanda, table ronde au Maroc, pour présenter son plan de développement. Mais cette approche révèle aussi une faiblesse: la dépendance quasi-totale aux ressources minières comme moteur de croissance.

Les services économiques américains, rodés à ce type de présentation par leur expérience avec l’USAID et leurs ambassades, ne se contentent pas d’annonces. Ils exigent des preuves concrètes.

Pour que le PND 2024–2028 dépasse le stade des intentions, les bailleurs internationaux réclament des garanties solides. Ils veulent voir des fiches de projet détaillées, un organigramme financier clair, un planning d’exécution réaliste et surtout des audits sur l’utilisation des fonds précédents.

Sans ces éléments, le déplacement ministériel à Luanda risque de ressembler davantage à une opération de communication qu’à une véritable démarche de partenariat économique….

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