Africa-Press – CentrAfricaine. L’administration centrafricaine tente de bloquer le congrès du MLPC en invoquant de prétendues divisions internes instrumentées par le Président Touadera.
En effet, le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain avait notifié au Ministère de l’Administration du Territoire la tenue de son 5ème Congrès ordinaire, prévu du 22 au 24 octobre 2025 à Bangui. Cette démarche respectait les procédures en vigueur pour garantir la sécurité de l’événement. Pourtant, le Ministère a répondu en demandant le report de ce congrès, arguant de l’existence de “trois courants” qui revendiquent la direction du parti et d’un contentieux judiciaire en cours.
Cette intervention administrative constitue une violation des textes fondamentaux qui garantissent l’autonomie des formations politiques. La Constitution centrafricaine, les conventions internationales ratifiées par le pays et la loi du 11 juin 2020 protègent cette liberté d’association. Le décret définissant les attributions du Ministère ne lui accorde aucune prérogative pour s’immiscer dans l’organisation interne des partis. Cette démarche traduit une volonté délibérée de déstabiliser le MLPC, formation membre de l’Internationale socialiste dirigée par Martin Ziguélé, figure de proue de l’opposition.
L’administration couvre simultanément les agissements d’un groupe dissident autoproclamé “MLPC-Bureau Politique Provisoire”. Cette faction, menée par Gérard Deganendji qui s’arroge le titre de président, et Gabriel Jean Edouard Koyambounou, sous le coup de sanctions, prépare un congrès parallèle du 27 au 29 septembre 2025. Ce bureau s’est constitué lors d’une assemblée qui transgresse l’article 16 des statuts du MLPC, adoptés en mars 2020, selon lequel le président doit être membre du Conseil Politique National.
Un procès-verbal établi par l’huissier Gabriel Gauvain Kowomba en mars 2024 atteste que ni le “MLPC-CO” ni le “MLPC-Bureau Politique Provisoire” ne sont enregistrés auprès du Ministère. Leurs activités demeurent donc totalement illégales. Malgré cette situation documentée, l’administration reste silencieuse face aux violations commises par ce groupuscule, qui tente de semer la confusion au sein du parti. Cette passivité équivaut à une complicité avec les dissidents dans le but de diviser le MLPC et de neutraliser son influence politique.
Depuis juillet 2024, le MLPC a engagé une procédure judiciaire contre les dissidents pour interdire l’usage illégal de son logo et de ses attributs. La lenteur de cette procédure, toujours pendante, permet aux agitateurs de poursuivre leurs activités sous le regard passif du Ministère. En invoquant ce litige pour justifier sa demande de report du congrès, l’administration viole le principe constitutionnel de la séparation des pouvoirs. Cette manipulation judiciaire vise à paralyser le MLPC et à empêcher Martin Ziguélé de consolider sa position avant les prochaines élections.
Ces méthodes rappellent les tactiques employées par le régime contre d’autres formations historiques, notamment le RDC de l’ancien président André Kolingba, par des procédés similaires de division et de manipulation. En soutenant implicitement des factions dissidentes non reconnues, le pouvoir cherche à affaiblir le MLPC, perçu comme une menace électorale en raison de son ancrage populaire et du leadership de Martin Ziguélé. Cette stratégie, qui combine inaction administrative, ingérence illégale et manipulation judiciaire, constitue une atteinte aux libertés fondamentales et aux principes démocratiques.
Le MLPC, fidèle à ses statuts et à son engagement démocratique, rejette ces manœuvres et maintient la tenue de son 5ème Congrès aux dates prévues. Le parti annonce une nouvelle saisine des juridictions compétentes pour faire respecter ses droits face à un régime qui dévoile son mépris pour l’État de droit et les libertés fondamentales. Cette offensive administrative contre le MLPC s’inscrit dans une stratégie plus large visant à affaiblir l’opposition avant les échéances électorales….
Source: Corbeau News Centrafrique
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