Le BRDC dénonce l’opacité du processus électoral

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Le BRDC dénonce l’opacité du processus électoral
Le BRDC dénonce l’opacité du processus électoral

Africa-Press – CentrAfricaine. L’opposition démocratique centrafricaine réunie au sein du BRDC refuse de participer aux élections de décembre, dénonçant les défaillances institutionnelles.

L’opposition centrafricaine durcit le ton à l’approche des élections du 27 décembre 2025. Martin Ziguélé, ancien Premier ministre et porte-parole du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution, rejette catégoriquement un processus qu’il juge biaisé et antidémocratique.

L’Autorité Nationale des Élections cristallise les critiques. Onze mois après le lancement de la révision électorale en septembre 2024, l’institution n’a toujours pas publié de listes provisoires malgré un budget de 6 milliards de francs CFA. Cette paralysie administrative interroge sur les capacités organisationnelles du pays à tenir des élections crédibles dans les délais impartis.

La fusion des scrutins locaux, législatifs et présidentiels en une seule journée complique davantage la donne. Cette décision, prise sans concertation approfondie, multiplie les risques logistiques et compromet la lisibilité du vote pour les électeurs. Les modifications apportées à la loi électorale, notamment la suppression du délai d’un an pour les recours juridiques, privent les candidats de garanties procédurales essentielles.

La Constitution de 2023 introduit une discrimination inédite en excluant les binationaux de la compétition électorale. Cette restriction, fondée sur la notion floue de “Centrafricains d’origine”, prive de nombreux citoyens de leurs droits politiques fondamentaux. Le texte constitutionnel, adopté par référendum en juillet 2023, instaure ainsi une citoyenneté à deux vitesses qui fragilise le pacte démocratique.

Le Conseil constitutionnel, gardien théorique de la régularité électorale, voit son indépendance questionnée. Sa composition, largement favorable au pouvoir en place, limite sa capacité d’arbitrage impartial des contentieux électoraux. Cette proximité avec l’exécutif mine la confiance des acteurs politiques dans l’institution.

Le BRDC maintient sa position de boycott tant que ces dysfonctionnements persistent. Cette stratégie de retrait risque toutefois de priver l’opposition d’une tribune politique légitime et de laisser le champ libre au parti au pouvoir. La participation électorale, même imparfaite, reste souvent préférable à l’abstention qui équivaut à un abandon du terrain démocratique.

L’accumulation de ces griefs nourrit une crise de confiance profonde envers les institutions électorales. Sans réformes substantielles, les élections de décembre pourraient manquer de la légitimité nécessaire pour apaiser les tensions politiques qui traversent le pays depuis des années….

Source: Corbeau News

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