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Le programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion traverse une crise majeure à Koui, dans l’Ouham-Pendé. Depuis le 24 juillet 2025, plusieurs éléments du groupe armé 3R boycottent les opérations de désarmement dans cette localité située à 487 kilomètres de Bangui.
La contestation porte sur deux points principaux. Les combattants 3R dénoncent leur exclusion de la liste des candidats à une formation au Maroc, liste établie dans la capitale sans consultation des forces présentes sur le terrain. Ils remettent également en question l’augmentation du quota de munitions exigé, passé de 100 minutions par combattant en 2019 à 500 aujourd’hui.
Cette hausse considérable du seuil de remise d’armements freine l’ensemble du processus et alimente les tensions locales. Les combattants estiment que cette mesure vise à les pénaliser par rapport aux autres groupes armés présents dans le pays.
Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des rebelles de l’UPC finalisant leurs démarches pour bénéficier du programme de formation marocain. Cette différence de traitement attise la colère des 3R, qui y voient une discrimination dans l’application du processus de paix.
Un général de division du mouvement sur place exprime cette frustration: “Nos hommes perdent leur motivation face à cette injustice“. Cette déclaration traduit l’exaspération grandissante des combattants face à ce qu’ils perçoivent comme un deux poids, deux mesures.
Le blocage de Koui s’ajoute à une série d’échecs du programme DDR, affaibli par des retards répétés et des dysfonctionnements organisationnels. La persistance de ces tensions fait planer la menace d’une reprise des hostilités dans le nord-ouest centrafricain, compromettant davantage les efforts de stabilisation du pays…….
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