Jeune Travailleur Tué Par Mercenaires Russes À Kaga-Bandoro

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Jeune Travailleur Tué Par Mercenaires Russes À Kaga-Bandoro
Jeune Travailleur Tué Par Mercenaires Russes À Kaga-Bandoro

Africa-Press – CentrAfricaine.
La semaine dernière, à Kaga-Bandoro, un jeune homme a été tué par les mercenaires russes du groupe Wagner. Les circonstances de sa mort montrent encore une fois de plus les méthodes criminelles de ces forces paramilitaires en République centrafricaine.

La victime travaillait occasionnellement pour les Russes comme porteur d’eau. C’était un arrangement simple: il remplissait leurs réservoirs, ils lui donnaient parfois de l’argent, des conserves ou de l’eau potable. Quand il refusait de venir travailler, ils allaient le chercher chez lui.

Au début de la semaine dernière, après avoir terminé son travail habituel, le jeune homme s’est approché d’un véhicule de patrouille russe. Il l’observait simplement quand les mercenaires russes l’ont remarqué. Ils l’ont interpellé, puis, ils lui ont demandé ce qu’il faisait là. Il a expliqué qu’il venait de finir de porter l’eau et qu’il regardait juste le véhicule. Rien d’extraordinaire.

Les Russes ont immédiatement pensé qu’il voulait voler du carburant. Le jeune homme a nié. Il n’avait même pas de récipient pour le faire. À quoi ça lui aurait servi? Mais ils n’ont pas voulu l’écouter. Pour eux, il mentait et il était venu voler. Point final.

Ils l’ont donc attrapé et attaché avec des cordes, les pieds ramenés dans le dos. Puis ils l’ont jeté par terre et frappé. Ensuite, ils l’ont enfermé dans une cage qu’ils appellent prison.

Le jeune homme est resté enfermé depuis le lundi. Attaché, sans manger, dans cette cage. Au bout de quelques jours, il est mort. Quand les Russes ont ouvert la cage, ils ont trouvé le corps raidi. Ils l’ont sorti et jeté dans la rue, toujours avec les cordes.

La famille et les voisins ont récupéré le corps pour l’enterrer. Mais c’était compliqué: ses jambes et ses bras étaient bloqués dans la position où il avait été attaché. Ils ont dû couper les cordes et forcer ses membres pour le mettre dans le cercueil. Le corps était déjà en décomposition, alors ils l’ont enterré le jour même, vendredi 22 août dernier.

Ce n’est pas la première fois que Wagner commet ce genre d’actes en République centrafricaine. D’autres témoignages font état d’exactions encore plus graves. Ces mercenaires opèrent en toute impunité depuis leur arrivée dans le pays.

Les autorités centrafricaines restent silencieuses. La communauté internationale aussi. Pendant ce temps, des civils continuent de mourir pour des motifs dérisoires, comme le cas du Pasteur qui avait été tué, égorgé, puis calciné dans la ville de Mala, dans la Kémo. Puis, deux jours plus tard, un jeune, originaire de Bria, a été tué par un mercenaires russes sur le site minier de Ndassima, dans la Ouaka. Le tout, dans une indifférence totale.

Mais dans le cas de ce jeune tué par les Wagner à Kaga-Bandoro, on se demande comment un soupçon de vol de carburant peut-il justifier une mort? Pourquoi personne ne répond de ces crimes? Combien d’autres victimes faudra-t-il avant qu’une enquête soit ouverte devant la cour pénale internationale?

À Kaga-Bandoro, une famille pleure un fils, un frère. Ailleurs en République centrafricaine, d’autres familles vivent dans la peur. Wagner continue ses activités comme si rien ne s’était passé.

Ce témoignage nous rappelle une réalité simple: derrière les enjeux géopolitiques, il y a des hommes et des femmes qui meurent. Leur vie vaut-elle si peu? La mort de ce jeune homme à Kaga-Bandoro pose une question fondamentale: jusqu’où acceptons-nous que l’impunité aille? Sa famille attend toujours une réponse.

Source: Corbeau News Centrafrique

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