Africa-Press – CentrAfricaine. En effet, les faits sont simples: il y’a quelques jours, des éléments du groupe armé 3R ont tabassé des responsables administratifs à Ndim, selon un journaliste. Une agression pure et simple contre l’autorité publique. La réaction de l’ex-détenu Maxime Balalou? Il demande de “faire attention” et refuse de condamner ces violences.
“Il faut faire attention”, répète-t-il comme un refrain à la question du journaliste qui lui a posé la question lors de son point de presse hebdomadaire du lundi 18 août dernier. Mais quand il a dit attention, attention à quoi exactement? À dire la vérité? À dénoncer les crimes? Le porte-parole du gouvernement préfère protéger les agresseurs plutôt que de défendre les victimes.
Sa stratégie est connue: minimiser, excuser, détourner l’attention. “Vous avez toujours des éléments incontrôlés qui peuvent agir”, explique-t-il. Traduction libre: ce n’est la faute de personne, les leaders du 3R n’y sont pour rien, circulez il n’y a rien à voir.
Cette complaisance devient révoltante quand on regarde les chiffres. À Ketté Sido, 134 combattants du 3R attendent prétendument d’être désarmés. Depuis quand? Personne ne le sait. Le gouvernement parle, promet, mais n’agit pas. Pendant ce temps, leurs collègues continuent leurs exactions ailleurs.
À Zangba, même scénario avec les Antibalaka. Ils veulent se désarmer, assure Balalou, mais l’équipe du DDR ne vient jamais. Pourquoi cette lenteur? Parce que le gouvernement préfère négocier avec les 3R et l’UPC plutôt que la milice Anti-Balaka. Ces derniers doivent se désarmer eux-mêmes et non par le gouvernement.
Le comble arrive quand Balalou évoque la “souffrance” des rebelles en brousse. “Vous pensez que c’est de gaieté de cœur?”, demande-t-il avec une fausse compassion. Ces mêmes rebelles qui pillent les villages, violent les femmes et tuent les civils seraient donc des victimes?
Cette inversion des rôles n’est pas accidentelle. Elle montre une stratégie politique claire: transformer les bourreaux en victimes pour justifier l’inaction du pouvoir. Balalou ne parle plus en ministre de la République, il plaide comme l’avocat des groupes armés, pour ne pas dire le porte-parole de ces derniers.
Le président Touadéra a trouvé en Maxime Balalou, cet ex-kitandaire le parfait complice de cette politique de l’autruche. Plutôt que d’assumer la fermeté nécessaire face aux criminels, le gouvernement préfère la négociation permanente et les fausses promesses.
Les Centrafricains paient le prix de cette lâcheté politique. Pendant que Balalou multiplie les excuses, la population continue de subir la terreur des groupes armés. Un porte-parole qui défend les criminels au lieu de protéger les citoyens: voilà où en est arrivée la République centrafricaine.
Source: Corbeau News Centrafrique
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