MPC Dénonce Attaque de l’UPC et 9 Morts à Kouki

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MPC Dénonce Attaque de l'UPC et 9 Morts à Kouki
MPC Dénonce Attaque de l'UPC et 9 Morts à Kouki

Africa-Press – CentrAfricaine. Le général Mahamat Al-Khatim accuse l’UPC d’avoir attaqué une cérémonie religieuse à 30 kilomètres de Kouki.

Le Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC) accuse l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC) d’avoir attaqué ses positions dimanche près de Kouki, dans la sous-préfecture de Nana-Bakassa. Selon un communiqué publié lundi depuis May-Mbeya, cette attaque aurait fait neuf morts, dont deux femmes civiles, et plusieurs blessés.

Les faits se sont déroulés à une trentaine de kilomètres de Kouki, localité située à 457 kilomètres de Bangui via Markounda. D’après la version du MPC, des imams, marabouts et érudits musulmans avaient organisé une prière collective pour la paix. Cette cérémonie religieuse rassemblait la population locale musulmane dans un élan de réconciliation.

Le général Mahamat Al-Khatim , président-fondateur du MPC, affirme que l’attaque s’est produite pendant la lecture du Coran. Selon son récit, le général Garga, chef d’état-major intérimaire de l’UPC, aurait surgi avec ses hommes et ouvert le feu sur l’assemblée de fidèles. Cette version des faits fait état de tirs ayant touché “hommes, femmes et hommes de Dieu” en pleine séance de prière.

Le MPC avance une explication pour justifier cette attaque. Les éléments de l’UPC auraient agi par frustration, se sentant “écartés, marginalisés” des préparatifs de cette prière pour la paix. Cette exclusion aurait motivé leur intervention violente contre une cérémonie religieuse qu’ils n’avaient pas contribué à organiser.

Le bilan provisoire communiqué par le MPC fait état de neuf morts, dont deux femmes civiles, et de plusieurs blessés, parmi lesquels trois femmes. Les combattants du MPC auraient également fait un prisonnier dans les rangs de l’UPC lors des affrontements qui ont suivi l’attaque initiale.

Le général Mahamat Al-Khatim a donné des instructions strictes concernant le traitement de ce prisonnier. Il a appelé ses combattants “à la retenue” et “à ne pas céder à l’esprit de vengeance”. Le chef du MPC a également ordonné à son chef d’état-major, le général Djido Ali Ahmat, de ne pas brutaliser le détenu et d’assurer sa sécurité en attendant sa remise au gouvernement.

Cette position reflète la volonté affichée du MPC de respecter les conventions internationales sur le statut des prisonniers de guerre. Dans un contexte où les groupes armés sont régulièrement accusés d’exactions, cette déclaration vise à présenter le mouvement sous un jour respectueux du droit humanitaire.

Le communiqué du MPC dénonce ce qu’il qualifie d’“attaque lâche et irresponsable” dont l’objectif serait de “saboter l’accord en cours”. Cette référence fait allusion aux négociations de paix en cours entre les différents groupes armés et le gouvernement centrafricain, dans le cadre du processus de réconciliation nationale.

Le MPC profite de cet incident pour critiquer la mise en œuvre de l’accord de paix. Selon ce mouvement, les éléments de l’UPC, pourtant signataires de l’accord, n’ont pas été cantonnés comme prévu. Ils continueraient à “circuler librement avec les armes”, ce qui les rendrait imprévisibles et dangereux.

Cette accusation touche un point sensible du processus de paix centrafricain. Le cantonnement des combattants des groupes armés constitue une étape essentielle de leur désarmement progressif. Si cette mesure n’est pas appliquée, elle compromet l’ensemble du processus de réconciliation.

Malgré ces accusations, le général Mahamat Al-Khatim réaffirme l’engagement du MPC en faveur de l’accord de paix. Son communiqué insiste sur l’attachement de son mouvement à cet accord et sa volonté de “œuvrer pour la réussite de celui-ci”. Cette position vise à présenter le MPC comme un acteur responsable, victime d’une agression mais soucieux de préserver la paix.

L’incident de Kouki intervient dans une zone déjà sensible. La sous-préfecture de Nana-Bakassa et Markounda connaît régulièrement des tensions entre différents groupes armés qui se disputent le contrôle des sites miniers aurifères et diamantifères de la région. Ces richesses naturelles alimentent les conflits locaux et compliquent les efforts de pacification.

La version des faits présentée par le MPC n’a pas encore reçu de confirmation indépendante. L’UPC n’a pas réagi publiquement à ces accusations. Dans ce type de conflit, chaque partie tend à présenter sa version des événements de manière à justifier ses actions et discréditer ses adversaires.

Source: Corbeau News Centrafrique

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