Africa-Press – CentrAfricaine. Un tournant majeur dans le processus de paix en République centrafricaine se profile. Le président Faustin Archange Touadéra recevra ce jeudi 10 juillet à Bangui deux figures de proue des groupes armés dont Ali Ndarassa, chef de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), et Ousman Sembé Bobo, leader du mouvement Retour, Réclamation et Réconciliation (3R).
Cette rencontre officielle, la première du genre, s’inscrit dans la continuité des efforts de réconciliation nationale. Elle fait suite à un accord d’entente signé à N’Djamena, au Tchad, entre les représentants du gouvernement centrafricain et les deux mouvements armés.
L’annonce a été rendue publique, lundi 7 juillet 2025, par Maxime Balalou, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, lors de sa traditionnelle conférence de presse hebdomadaire.
«Cette rencontre témoigne de la volonté partagée de parvenir à une paix durable en Centrafrique. Le dialogue reste notre meilleur outil pour tourner définitivement la page des violences », a déclaré Maxime Balalou devant la presse.
L’UPC et le 3R, deux factions majeures de l’ex-coalition rebelle Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), sont désormais impliquées dans le procéssus du retour définitif de la stabilité en Centrafrique. Leur implication dans ce processus de dialogue pourrait marquer un tournant définitif pour la paix durable dans ce pays affectés par l’insécurité.
Selon plusieurs sources proches du dossier, la rencontre du 10 juillet pourrait déboucher sur des engagements concrets, notamment en matière de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR), ainsi qu’une participation politique encadrée pour les anciens chefs rebelles.
La médiation tchadienne, cruciale dans la conclusion de l’accord de N’Djamena, souligne également l’engagement croissant des pays de la région à stabiliser la Centrafrique. Le Tchad, qui avait été perçu ces dernières années comme distant ou ambigu vis-à-vis du conflit centrafricain, semble désormais jouer un rôle plus constructif dans la recherche de solutions durables.
Cette contribution pourrait bien ouvrir une nouvelle page de l’histoire politique et sécuritaire de la Centrafrique.
Source: Ndjoni Sango
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