Soldat FACA Retrouvé Mort Sur Chantier Minier Zamboï

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Soldat FACA Retrouvé Mort Sur Chantier Minier Zamboï
Soldat FACA Retrouvé Mort Sur Chantier Minier Zamboï

Africa-Press – CentrAfricaine. Dans la nuit du dimanche 17 au lundi 18 août, le calme habituel du chantier minier de Zamboï a été subitement rompu par des coups de feu. Ce site d’extraction aurifère, installé à 42 kilomètres de la ville de Baboua, dans la préfecture de la Nana-Mambéré, est devenu le lieu d’un drame qui continue de diviser les témoignages. Un soldat FACA, Forces armées centrafricaines, y a perdu la vie, son corps criblé de balles découvert dans la nuit du dimanche à lundi 18 août 2025.

Les événements qui ont conduit à cette mort violente font l’objet de récits contradictoires qui compliquent la compréhension des faits. Selon les témoignages recueillis par la rédaction du CNC auprès de militaires et de civils présents sur le site, la soirée du dimanche avait commencé de manière ordinaire pour ce soldat FACA. Avant de partir consommer de l’alcool avec d’autres personnes, il avait pris soin de ranger une somme importante d’argent dans son sac personnel, pensant sans doute la mettre en sécurité.

Son retour dans la nuit a tourné au cauchemar. En ouvrant son sac pour récupérer son argent, le militaire a découvert avec stupeur que ses billets avaient disparu. À leur place, quelqu’un avait déposé un tas de kaka, c’est-à-dire Pourou. Cette découverte humiliante a déclenché une colère incontrôlable chez le soldat FACA, qui s’est immédiatement emparé de son arme de service. Pris d’une rage folle, il a commencé à tirer plusieurs coups en l’air, réveillant tout le campement et semant la panique parmi les travailleurs.

Face à cette situation dangereuse, quatre de ses compagnons d’armes sont rapidement intervenus pour tenter de le raisonner et de le désarmer. Ils ont essayé de le calmer par la parole, lui demandant d’arrêter ses tirs intempestifs qui mettaient en danger la sécurité de tous. Mais leurs efforts sont restés vains. Le soldat FACA, aveuglé par sa colère et probablement sous l’emprise de l’alcool, refusait catégoriquement de déposer son arme et continuait ses tirs désordonnés.

La situation a alors basculé dans la tragédie. Voyant que leur collègue ne se calmait pas et que la situation devenait de plus en plus périlleuse, l’un des quatre militaires qui tentaient de l’apaiser a pris la décision fatale d’ouvrir le feu. Les balles ont atteint mortellement le soldat en colère, mettant fin subitement à sa vie et à cette nuit de chaos.

Cette version détaillée des faits, rapportée par plusieurs témoins directs à CNC, contraste fortement avec l’explication officielle qui circule dans les canaux administratifs et militaires. Les autorités militaires avancent en effet une thèse complètement différente: celle du suicide. Selon cette version officielle, le soldat se serait donné la mort en se tirant une balle dans la tête, sans intervention extérieure. Cette explication semble pourtant difficilement compatible avec l’état du corps retrouvé criblé de multiples impacts de balles.

L’état-major des FACA maintient son silence habituel sur cette affaire sensible. Aucune communication officielle détaillée n’a été diffusée pour clarifier les circonstances exactes de ce décès, laissant libre cours aux spéculations et aux rumeurs qui se multiplient. Cette absence de transparence ne fait qu’alimenter les interrogations et les doutes sur la véritable nature de cet incident.

Les conséquences immédiates de ce drame ont nécessité une mobilisation rapide des autorités locales. Le corps du soldat décédé a d’abord été transporté vers la ville de Bouar, chef-lieu de la Nana-Mambéré, avant d’être acheminé vers Bangui, la capitale centrafricaine.

L’enquête officielle a débuté dès le mardi 19 août avec le déplacement d’une délégation composée de plusieurs responsables administratifs et sécuritaires. La sous-préfète de la Nana-Mambéré s’est rendue sur place accompagnée du commandant de compagnie de la gendarmerie basé à Bouar, du commissaire de police de Béloko et du commandant de brigade de cette même localité. Cette mission conjointe témoigne de la gravité accordée à cette affaire par les autorités locales.

Sur le site minier de Zamboï, les membres de la délégation ont organisé une réunion générale avec l’ensemble des travailleurs sur le chantier, mais on y reviendra dans nos prochains articles sur CNC

Source: Corbeau News Centrafrique

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