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Africa-Press – Comores. Candidat à l’élection au poste de gouverneur de l’île de Mohéli, Miroidi Ali Abdallah se présente sous l’étiquette du mouvement Hury de Dr Achmet. Il a accepté de répondre aux questions de La Gazette des Comores / Hzk-presse.
Question : Vous êtes candidat au poste de gouverneur pour l’île de Mohéli, quelles sont vos motivations ?
Miroidi Ali Abdallah (M.A.A.) : Cette question,plusieursmohéliensse la posent, vu la manière dont je menais ma vie. Je ne ressemblais pas à citoyen qui allait concourir au fauteuil de Bonovo (siège du gouvernorat). Mais la réalité c’est que j’appartiens au mouvement Hury depuis 2018. Et lors que l’idée d’envoyer des candidats a émergé, les membres de notre mouvement m’ont choisi pour plusieurs raisons. D’abord ma personnalité, ensuite comme la plupart des candidats viennent de la préfecture du centre, le choix est porté sur moi car Mledjélé était presque vide et Nioumachoi ma ville natale sait soutenir leur enfant. Mais surtout que les dirigeants du mouvement Hury sont convaincus que je suis capable de défendre l’idéologie de notre famille politique, donc j’ai accepté.
Question : Quelle est votre vision pour le développement économique et social de l’île ?
M.A.A. : En résumé, je vais lutter contre la famine. J’ai constaté que depuis notre indépendance jusqu’à nos jours, la majorité de nos produits alimentaires sont importés, de la farine au sucre en passant par le riz, l’huile et autres. On ne peut pas parler de développement si nous n’arrivons pas à notre autosuffisance alimentaire. Donc, une fois élu, cette lutte pour l’autosuffisance alimentaire, qui fait partie du programme Hury, sera mon cheval de bataille. Nous allons cultiver notre riz, notre sucre, nous allons encourager la plantation des cocotiers…etc.
Question : Voyez-vous les espaces suffisants, les moyens techniques et financiers pour ces cultures ?
M.A.A : Bien sûr, pour l’espace rien que dans la région de Mlédjélé nous avons identifié 68 hectares pouvant accueillir des rizières y compris celui de Drondroni qui est de 2 hectares. Ce dernier a pu produire en 2002 avec l’appui des chinois, 140 tonnes de riz. Donc avec 68 hectares c’est possible de produire 4760 tonnes de riz, une quantité largement suffisante pour l’île. Quant aux moyens techniques nous en avons à Mohéli et les moyens financiers il suffit d’avoir la volonté. Je compte relancer l’économie de Mohéli, créer des emplois des jeunes et lutter pour la présidence tournante entre les îles.
Question : Comment envisagez-vous justement collaborer avec le pouvoir central dans la réalisation de vos projets ?
M.A.A : Nous avonssignéunpacte avec le candidat du parti Djuwa, s’il est élu, tout ira dans le bon sens. Dans le cas contraire, le président qui sera là doit comprendre que la meilleure solution pour sortir notre pays de cette crise multisectorielle c’est le retour de l’ordre constitutionnel avec l’autonomie des îles telle qu’elle a été définie dans la constitution de 2001 sinon je ne vois pas comment nous allons pouvoir coopérer.
Question : Ce sera donc le retour au conflit des compétences pour les « hutwam » ?
M.A.A : Nous y sommes déjà car l’autonomie a étédétruiteet je serai aux côtés des mohéliens pour la défendre.
Source: lagazettedescomores
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