Africa-Press – Comores. Le séminaire gouvernemental a baissé le rideau le 17 mai dernier. L’occasion pour le chef de l’état d’appeler à l’exécution, au suivi et au résultat. « Le peuple comorien attend de nous des réponses concrètes à ses attentes légitimes ».
Apres cinq jours d’échanges et de réflexions, le Chef de l’Etat a clôturé au Palais du peuple, samedi 17 mai dernier le séminaire gouvernemental devant des représentants des institutions, des acteurs socioéconomiques et des pays amis et organisations internationales. Dans la foulée, Azali Assoumani s’est félicité des travaux et de l’appropriation de la vision du PCE que le pays porte depuis 2019. Selon lui, ce séminaire était l’occasion de dresser un état des lieux sans complaisance de la situation de « notre administration » et de sa capacité à mettre en œuvre l’ambition commune. Il a aussi permis de valoriser les avancées, mais aussi de pointer les retards, les failles et les incohérences. « Ce séminaire nous a enfin permis de mesurer les progrès réalisés dans la transformation de notre économie, dans les investissements structurants, dans le développement de certains secteurs clés comme le tourisme, l’agriculture, ou encore l’économie bleue », souligne-t-il.
Toutefois, il a fait le constat d’un manque d’alignement entre le travail quotidien de certains ministères avec les Plans de travail annuels et la stratégie du gouvernement. « Et c’est pourquoi, nous ne devons plus tolérer que des départements ministériels s’enferment dans une routine administrative, alors que le pays attend des résultats visibles, concrets et mesurables », dit-il. Et de poursuivre: « Je le dis ici avec fermeté: le temps de l’inaction est révolu. Chacun doit être à tous les niveaux de notre Etat, pleinement engagé et tenu comptable et raisonnable de tout ce qui lui incombe. J’appelle donc l’ensemble des Secrétaires généraux de nos administrations, comme cela a été rappelé par le SGG, à jouer pleinement leur rôle de coordination, de suivi, et de pilotage, car sans leur implication, il ne peut y avoir de transformation réelle », insiste-t-il.
Cette nouvelle approche s’accompagne d’un effort de coordination renforcée entre les ministères, les institutions publiques et les partenaires techniques et financiers. Parmi les progrès notables évoqués figurent la lutte contre la corruption, la modernisation des hôpitaux et des établissements scolaires, ainsi que l’amorce d’initiatives pour l’inclusion des jeunes et des femmes. Mais plusieurs chantiers restent en cours. La décentralisation, la réforme de l’administration et l’amélioration du climat des affaires nécessitent encore des avancées significatives. « L’avenir des Comores dépendra de notre capacité à faire de l’administration une véritable force de transformation », souligne le secrétaire général du gouvernement, Nour El-Fath Azali. Ce séminaire ne marque pas une fin, mais le début d’un changement de paradigme
Comme il le dit avec fermeté le chef de l’Etat « l’heure est à l’exécution, au suivi et au résultat. Le peuple comorien attend de nous des réponses concrètes à ses attentes légitimes », a insisté Azali avant de distribuer des lettres de missions à ses ministres. Il a par-là promis de veiller personnellement à l’application des recommandations pour un mécanisme de suivis rigoureux et évaluation.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press
