Africa-Press – Comores. Armel Azhar Sylva a participé au 77e sommet des Nations unies, sur la transformation de l’éducation.
Jeune et leader, cette femme de 26 ans était modératrice et panéliste sur des thèmes clés contribuant à une éducation de qualité.
Question : Vous avez participé au 77e sommet de l’AGNU en tant que modératrice et panéliste, quelles sont vos impressions ?
Armel Azhar Sylva : C’est un grand honneur de participer à ce grand évènement qui vise à contribuer dans le développement de l’éducation.
Nous étions quatre jeunes dans le comité consultatif pour les préparatifs du sommet. C’est vraiment un honneur d’être là en tant que Comorienne et jeune leader et une très grande fierté de représenter l’Afrique. Après 8 mois de travail acharné avec le comité consultatif des Nations Unies dirigé par la vice-secrétaire général Amina J.
Mohammed et le ministre de l’éducation de Sierra Leone David Moinina Sengeh pour le sommet sur la transformation de l’éducation et, en tant que jeune membre du comité et Conseillère de la jeunesse auprès des Nations Unies, j’ai joué un rôle très important en fournissant des conseils stratégiques sur les préparatifs, la vision, le développement et la mise en œuvre du sommet en se focalisant sur les points de vue des jeunes.
Cependant, j’étais un peu déçue de n’avoir pas pu échanger en temps réel avec notre ministre de l’éducation avant l’ouverture. J’aurais aimé avoir ses points de vue par rapport à notre système éducatif.
Toutefois, les échanges lors de cette assemblée étaient fructueux. Ma présence à un tel évènement était une grande joie pour moi. Car ce sont les Comores qui gagnent, car cela nous valorise encore plus.
Question : Des priorités ont été tracées et des engagements pris lors de ce sommet.
Pensez-vous qu’il y aura un impact dans le pays ?
AAS: Je tiens à rappeler que l’objectif de cette assemblée était d’assurer l’accès à une éducation de qualité pour tous et de promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie et d’assurer que l’inclusion des jeunes soit une priorité de nos gouvernements de manière significative.
Beaucoup de choses sont à prendre en compte car chaque pays a sa politique et beaucoup d’entre eux sont en avance par rapport à notre pays. Nous, en tant que jeunes leaders, nous avons proposé des points stratégiques.
Et il a été démontré au cours de ces réunions, que l’on ne peut pas avoir une éducation stable sans un financement et un accompagnement. Il faut un suivi, une évaluation et un monitoring.
L’accent a été mis sur une refonte de la formation des enseignants, entre autres. Dans nos échanges, nous avons sollicité qu’au moins 20% du budget de l’Etat contribue à l’éducation.
Par exemple, dans notre pays, nous ne pouvons pas avoir une émergence sans éducation et l’Etat doit se mobiliser pour un monde meilleur. Après un échange avec notre ministre, il était impressionné par mon parcours et nos interventions.
J’ose espérer un changement positif. En tout cas, il était attentif. Je n’ai pas pu participer à un panel où participait un membre de notre gouvernement. Toutefois, j’espère que nos doléances seront prises en compte et les engagements pris lors de cette assemblée vont être respectés.
Lors de la dernière session, le secrétaire général de l’ONU a exhorté aux gouvernements d’accorder leur priorité au financement de l’éducation et encourage les partenaires de développement à annuler les réductions d’aides et à consacrer à l’éducation au moins 15% de l’aide publique au développement et a invité les institutions financières internationales à promouvoir l’objectif de l’enseignement de qualité pour tous dans les pays en développement, en tirant partie de la facilité internationale de financement pour l’éducation, qui vise à mobiliser 10 milliards de dollars pour aider 700 millions d’enfants à bénéficier d’un enseignement de qualité. Une bonne chose pour l’éducation.
Question : Un dernier mot ?
AAS: Je dirais aux jeunes comme moi de croire en leurs rêves et d’être ambitieux dans la vie.
Ensemble soyons des acteurs pour l’éducation. Il ne faut pas dire que je vais ressembler à tel ou tel, mais il faut être un acteur du changement. Si moi j’ai pu arriver jusqu’ici, d’autres peuvent faire plus que moi.
Ce pays a besoin de leaders et chaque personne a sa part pour le développement et pour un monde meilleur. J’appelle les jeunes à oser, à rêver grand et à penser à leur avenir. Comme on dit, « c’est en forgeant qu’on devient forgeron ».
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press