Conflit Maweni – Ntsorale : Des victimes montent au créneau

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Conflit Maweni – Ntsorale : Des victimes montent au créneau
Conflit Maweni – Ntsorale : Des victimes montent au créneau

Africa-Press – Comores. C’est la semaine dernière que les victimes d’incendies et d’abattage d’animaux de la ville de Ntsorale se sont réunies avec leurs avocats lors d’une conférence de presse dans un restaurant de la place pour demander que justice soit faite.

Trente sept maisons incendiées, plus de sept cabris décapités, des voitures calcinées et d’autres dégâts matériels et humains ont été évoqués lors de cette conférence de presse. Les avocats de la défense ne sont pas allés par quatre chemins pour demander réparation. « Au-delà de la perte humaine que nous regrettons tous, d’autres dégâts ont été commis et nos clients ici présents demandent que justice soit rendue », clarifie Me Youssouf l’un des avocats présents à cette rencontre. Dans la nuit du 6 au 9 août, les deux localités de Dimani se sont affrontées après une altercation banale entre des jeunes de Mbude et de Maweni dans le Dimani. Les pertes qui en ont suivi dont une perte humaine ont ému la population par leurs brutalités.

Au niveau de la justice, une information judiciaire est déjà ouverte pour meurtre. Les avocats des victimes d’incendies appellent à ce qu’au mieux « une autre procédure soit ouverte pour dégradations, incendies volontaires et autre abatages d’animaux contre les auteurs de ces actes barbares ». Sinon que ces actes soient incrustés dans la procédure déjà ouverte. « Nous, ce qu’on souhaite est que les procédures soient parallèles pour plusieurs aspects, si nous mélangeons la procédure de meurtre à celle des incendies, on va rentrer dans une cacophonie juridique, car un avocat peut se retrouver à la fois être avocat de la partie civile d’un côté et d’un prévenu de l’autre », précise Me Djamaldine Bacar. Donc pour lui, « l’impératif et qu’il y ait deux procédures ».

Au cours de cette conférence de presse, des victimes ont relaté les faits et le déroulé des actes, des histoires qui faisaient froid au dos. « Même si on n’est pas là pour raviver les tensions, mais la justice ne saurait être complète sans réparation », montre l’un des intervenants. « Nous saluons le climat d’apaisement retrouvé entre les deux localités, mais nous demandons que la justice se saisisse au plus vite de ce dossier », ajoute Me Djamaldine. Selon lui, les incendies sont des actes criminels et doivent être considérées comme telles. « Imaginez qu’à l’intérieur de ces maisons il y’avait des personnes, ce que nous allions déplorer comme pertes humaines », s’offusque l’avocat.

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