Flux migratoire entre Mayotte et les autres îles sœurs : Probable positionnement d’un radar à Anjouan

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Flux migratoire entre Mayotte et les autres îles sœurs : Probable positionnement d’un radar à Anjouan
Flux migratoire entre Mayotte et les autres îles sœurs : Probable positionnement d’un radar à Anjouan

Africa-Press – Comores. Le ministre de l’intérieur français Gerald Darmanin envisagerait de positionner un radar sur l’ile d’Anjouan pour intercepter les embarcations clandestines vers Mayotte. Moroni ne s’est toujours pas prononcé sur la question.

Pour lutter contre l’immigration clandestine à Mayotte, île comorienne sous administration française, le ministre de l’intérieur français envisagerait une autre manière de procéder. En effet, dans un courrier du 25 janvier dernier, adressé au député Mansour Kamardine, Gerald Darmanin divulgue l’amélioration du système de détection des embarcations clandestines en mer, communément appelé les Kwassa, nous apprend le journal de Mayotte Hebdo. Selon ce journal, cette détection sera possible grâce à la prise en compte des « informations fournies par un radar qui serait placé sur l’ile d’Anjouan ». A propos de ce projet envisagé par Paris, les autorités comoriennes n’ont toujours pas communiqué.

Notons que Mayotte la 1ere, le média du service public de l’île, avait mentionné en 2023 que le commandant en second de la gendarmerie de Mayotte avait annoncé qu’en « haute saison, de septembre à avril, cinq à dix kwassa-kwassa cherchent à accoster chaque jour ». En 2022, la Préfecture annonçait, sur l’ensemble de l’année, la détection de 772 kwassas et l’interception de 571 d’entre eux. L’interception représenterait donc 31% de la moyenne des embarcations clandestines qui tentent, entre septembre et avril, d’accoster dans l’ile au lagon.

Pour rappel, en avril dernier, ce même ministre avait mis en place une opération Wuambushu visant à expulser des comoriens sans papier résidant sur l’ile de Mayotte. Selon lui, l’opération consistait à lutter contre « le phénomène d’insécurité» qui gangrène l’île et à expulser «plus de 10.000 personnes n’ayant pas un titre de séjour ou un laisser-passer ». Une décision qui a été vigoureusement dénoncée par les autorités comoriennes et de nombreuses associations de la société civile y compris à Mayotte. L’opération s’est achevée en que de poisson.

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