Africa-Press – Comores. Dans le but de protéger l’environnement et pour des raisons économiques, l’ONG Imara Comoros a réuni des femmes agricoles à la salle multifonctionnelle de Fomboni pour les initier à la confection des serviettes réutilisables et hygiéniques. L’idée est beaucoup appréciée par les bénéficiaires.
Les serviettes hygiéniques jetables, par leur qualité non dégradable, sont devenues une véritable casse tête pour les environnementalistes, mais aussi pour les agriculteurs qui y sont confrontés dans leurs lieux de travail. L’ONG Imara Comoros, à travers le projet AEFPF financé par la BAD (Banque africaine de développement) forme des femmes agricultrices à la confection des serviettes hygiéniques, réutilisables avec du matériel 100% biodégradable. Une trentaine d’agricultrices venues des différentes CRDE (centre rural de développement économique) de Mohéli ont passé deux jours, du vendredi 8 au samedi 9 décembre, à la salle multifonctionnelle de Fomboni pour cette formation.
« Nous utilisons ici du coton et un tissu imperméable pour la confection de ces serviettes. C’est depuis 2018 que nous dispensons ces formations à des femmes agricultrices dans l’ensemble du pays. À Mohéli c’est la deuxième fois, la première fois c’était en 2020 » précise Nassabia Mohamed Djabarane, la chargée de programme de l’ONG Imara Comoros qui est l’une des deux formatrices.
« C’est pour montrer aux agricultrices le danger que représentent les serviettes jetables qu’on utilisent quotidiennement et les inciter à préférer les serviettes réutilisables pour protéger l’environnement pour lequel elles luttent et combattent régulièrement tout en cherchant à fertiliser la terre mais confrontées à ces couches jetables » a-t-elle expliqué.
Quant à la bénéficière Anrchadati Hamadi Madi de Wanani elle estime que « la formation était intéressante pour notre vie quotidienne et celle de nos enfants, on nous a appris comment confectionner des serviettes hygiéniques pour adolescentes et adultes, car ces serviettes jetables coûtent cher, impactent notre économie, notre santé. Et dans nos lieux de travail nous sommes confrontés à ces couches qui sont éparpillées un peu par tout ».
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