Journée de lutte contre le paludisme : La population appelée à coopérer

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Journée de lutte contre le paludisme : La population appelée à coopérer
Journée de lutte contre le paludisme : La population appelée à coopérer

Africa-Press – Comores. Pour lutter efficacement contre le paludisme, la coordinatrice du PNLP appelle la population à coopérer et à s’approprier la lutte. Selon elle, l’élimination du paludisme en Union des Comores est possible.

C’est sous le thème « accélérer la lutte contre le paludisme pour un monde plus équitable » qu’a été célébrée ce jeudi 25 avril la 17e journée mondiale de lutte contre le paludisme. Aux Comores, le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) a organisé une journée de dépistage à Dembeni au sud de Ngazidja, suivie d’une visite guidée à la Maison dédiée à la prévention. Cette journée est aussi l’occasion de souligner la nécessité d’investir dans cette lutte et les engagements politiques au profit de la prévention.

Selon l’OMS, depuis 2000, le monde a mobilisé plus de 50 milliards de dollars US pour soutenir les efforts de lutte contre le paludisme et d’élimination de cette maladie, ce qui a permis d’éviter 2,1 milliards de cas de paludisme et 11,7 millions de décès associés à ce fléau entre 2000 et 2022. Cet investissement a réduit de moitié le taux de mortalité due au paludisme, qui est passé de 29 décès pour 100 000 habitants à risque en 2000, à 14,3 décès pour 100 000 habitants à risque en 2022, malgré la pandémie de COVID-19.

Pour cette journée, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique Dre Matshidiso Moeti a montré que le dernier rapport sur le paludisme dans le monde indique comment le paludisme touche de manière disproportionnée les groupes vulnérables tels que les jeunes enfants, les femmes enceintes, les communautés rurales et les personnes déplacées. Les nourrissons et les jeunes enfants représentent 80% de la mortalité, tandis que des études montrent que les enfants de moins de cinq ans issus des ménages les plus pauvres d’Afrique subsaharienne ont cinq fois plus de chance d’être infectés par le paludisme que les enfants issus des ménages les plus riches. « La Région africaine de l’OMS soutient des initiatives stratégiques visant à maintenir et à entretenir le déploiement équitable des services de lutte contre le paludisme et d’élimination de cette maladie », souligne-t-elle.

Elle a profité de l’occasion pour exhorter les gouvernements des États Membres, les communautés touchées et les partenaires à continuer d’investir dans la lutte contre le paludisme et à édifier des systèmes de santé résilients, tout en consolidant les soins de santé primaires afin de garantir la disponibilité de services de qualité pour tous. « J’invite instamment les pays à se doter de systèmes de surveillance, de suivi et d’évaluation afin de produire des données fiables et infranationales pour cibler les interventions et adapter les services aux groupes les plus à risque, en accélérant les progrès vers l’atteinte des objectifs de développement durable », poursuit-elle.

Face aux recrudescences des cas de paludisme à Ngazidja, le PNLP travaille toute la journée du lundi au samedi. La coordinatrice du PNLP Dr Hadjira Abdullatif fait savoir que le gouvernement a mis tous les moyens pour que le dépistage et le traitement soient gratuits sur tout le territoire national. « Selon les indicateurs et les données sur la situation épidémiologique que nous avons à travers les centres de santé de districts et les cliniques privées, nos équipes se coordonnent avec les agents de santé communautaires pour mener des missions de terrain. Notre politique c’est de nous rapprocher de la population pour faciliter le dépistage et ainsi faire participer tout le monde dans la stratégie de lutte contre le paludisme », avance-telle en précisant que le gouvernement vise l’élimination du paludisme en 2025. Anjouan et Mohéli sont déjà bien épargnés par la maladie depuis plus de 10 ans. « À Ngazidja, le paludisme reste encore endémique et cette situation nous inquiète tous ». Elle appelle donc la population à coopérer et à s’approprier la lutte. Car, l’élimination du paludisme en Union des Comores est possible.

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