Africa-Press – Comores. Mamboleo est un nom qui s’associe à jamais à la pâtisserie comorienne plus particulièrement aux biscuits comoriens servis lors des grandes festivités (Maoulid, Madjlisse…) comoriens.
Ce dimanche a eu lieu une cérémonie de remise d’attestations de réussite à l’endroit de jeunes filles qui ont appris pendant six mois le métier de pâtissier. Sous la direction du chef formateur Mohamed Pasteur, la dizaine de jeunes filles qui ont pris part à cette formation sont désormais en capacité de connaître tous les secrets de la pâtisserie. Pur produit de la formation comorienne, Pasteur a fait toutes ses gammes au niveau et il n’en est pas moins fier. « J’ai beaucoup de fierté en sachant que j’ai appris ce métier avec des maîtres comoriens dont le chef Ali Abdallah », a tenu à préciser le chef Pasteur lors d’une brève intervention au cours de la cérémonie.
Le jeune chef pâtissier a en effet débuté sa formation auprès de son grand père le bien nommé Mamboleo avant de la poursuivre au côté du regretté Abdallah Mamboleo dans la petite boulangerie familiale située à l’époque à la coulée. Tout en poursuivant ses études classiques (primaire et lycée), il a acquis les bases du métier dans le cercle familial. Au cours de son allocution, chef Pasteur a loué les efforts de Cheikh Ali Bakar Kassim ancien ministre au temps de Mze Soule El-Bak pour les efforts consentis afin d’ouvrir une école de pâtisserie et cuisine au profit de l’île autonome de Ngazidja. Toutefois, il dit regretter la faiblesse des gouvernements successifs au niveau de l’île qui n’ont pas fait de cette école une priorité. « C’est une idée qui a permis à de nombreux jeunes en rupture scolaire d’avoir une main d’œuvre spécialisée et de vivre de leur métier », a-t-il insisté. C’est pourquoi il appelle les autorités compétentes à faire en sorte que cette école de formation puisse fonctionner de nouveau afin de donner plus de chance aux jeunes qui veulent apprendre ce noble métier.
Ça fait plus de dix ans que Pasteur parcourt le pays, pour former des jeunes à pouvoir se prendre en charge. Parmi les récipiendaires, on trouve des jeunes filles venues de différents horizons. Des sortantes de Nvouni à des jeunes en échec scolaire en passant par des institutrices qui ont préféré se mettre au four par passion, mais surtout pour pouvoir joindre les deux bouts. Le souhait de chef Pasteur est de voir se multiplier les écoles de formations un peu partout dans le pays pour donner la chance à de nombreux jeunes en manque de formation professionnelle.
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