Africa-Press – Côte d’Ivoire. Ce lundi 14 juillet 2025, il est exactement 7h30 au Lycée Moderne de Cocody lorsque le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, donne le coup d’envoi officiel des épreuves écrites du Brevet de Technicien Supérieur (BTS), session 2025. Un rituel devenu incontournable pour des milliers de jeunes Ivoiriens en quête de qualification professionnelle.
Avant de lancer officiellement ces examens très attendus, et pour rassurer les candidats, le ministre Adama Diawara a saisi l’occasion pour délivrer un message sans détour aux 54 145 candidats engagés cette année dans cette course à l’excellence académique.
« Le premier message que je voudrais lancer aux candidats, c’est de tourner résolument le dos à toute forme de tricherie, à toute forme de fraude », a martelé le ministre, le regard grave, avant d’ajouter: « Les surveillants veillent au grain ».
Cette mise en garde n’est pas anodine. Si le nombre de candidats a enregistré une légère baisse par rapport à 2024, passant de 55 321 à 54 145, soit une chute de 2,12 %, c’est, en grande partie, explique Adama Diawara, le fruit d’une lutte plus rigoureuse contre les inscriptions frauduleuses, notamment au niveau des classes préparatoires.
« Nous avons dû assainir un peu les effectifs en amont pour garantir la crédibilité de ce diplôme », confie-t-il, visiblement satisfait des nouvelles mesures prises par son ministère, puisque les candidats ne sont autorisés dans les centres qu’avec une calculatrice, un ensemble géométrique et leurs stylos.
Cette année, les épreuves écrites s’étendront du 14 au 19 juillet, avant de céder la place aux épreuves pratiques, prévues du 21 au 25 juillet. Le verdict final, quant à lui, tombera le 14 août prochain, date de publication officielle des résultats.
Le ministre a également livré quelques statistiques sur cette session 2025. Sur les 134 centres d’examen mobilisés à travers le pays, 94 sont situés à Abidjan, contre 40 à l’intérieur. Concernant la répartition des candidats, 40,5 % sont inscrits en filière industrielle, tandis que la majorité, 59,5 %, évolue dans le tertiaire, confirmant une tendance de fond dans l’orientation des étudiants ivoiriens vers les métiers de services.
Mais au-delà des chiffres, c’est bien la qualité des résultats qui reste la grande préoccupation d’Adama Diawara. L’an dernier, le BTS avait enregistré un taux de réussite de 38,39 %, un score jugé peu reluisant par les autorités en charge de l’enseignement supérieur.
Cette année, le ministre affiche une confiance modérée mais résolue.
« J’espère, et honnêtement je n’ai aucun doute là-dessus, que les résultats de cette année seront meilleurs que ceux de l’année dernière », a-t-il déclaré, entre espoir et détermination.
Pour lui, tous les ingrédients sont réunis pour permettre aux candidats de tirer leur épingle du jeu.
« Les sujets portent sur des leçons que vous avez déjà vues en classe. Il ne reste plus qu’à vous concentrer et à donner le meilleur de vous-mêmes », a-t-il conseillé.
Au-delà des simples statistiques, cette session 2025 du BTS revêt un enjeu stratégique pour le ministère: celui de renforcer l’employabilité des jeunes diplômés et de restaurer la pleine crédibilité de ce diplôme technique, censé répondre aux besoins du tissu économique ivoirien.
Le message du ministre Adama Diawara est donc clair: rigueur, probité et persévérance doivent être les maîtres-mots de cette session. Une exigence à la hauteur des attentes d’une jeunesse ivoirienne en quête d’opportunités concrètes dans un marché du travail de plus en plus concurrentiel.
Le 14 août prochain permettra de faire le point. Avec l’espoir qu’à cette date, la Côte d’Ivoire pourra se féliciter d’avoir formé une nouvelle génération de techniciens bien outillés, débarrassés de l’ombre persistante de la fraude et prêts à relever les défis d’une économie moderne.
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