Africa-Press – Côte d’Ivoire. L’Union africaine (UA) a approuvé la création du Mécanisme africain de stabilité financière (AFSM), un dispositif destiné à renforcer la stabilité financière du continent et à soutenir le refinancement de la dette des Etats.
Dans un contexte où le service de la dette pèse lourdement sur les finances publiques, la mise en œuvre de ce mécanisme pourrait permettre d’économiser jusqu’à 20 milliards de dollars d’ici à 2035, d’après la Banque africaine de développement (BAD), l’initiatrice.
Selon un rapport des Nations unies, consulté par l’AgenceEcofin, le service de la dette extérieure des pays africains a atteint un niveau record de 89,4 milliards de dollars en 2024, limitant leur capacité à financer les Objectifs de développement durable (ODD). Depuis 2010, la dette publique africaine a presque doublé, en grande partie en raison du recours croissant aux emprunts non concessionnels et à court terme, ce qui a conduit à plusieurs défauts de paiement.
Il faut également noter que les pays africains font face à des coûts d’emprunt onéreux, en raison de la hausse des taux d’intérêt et des primes de risque imposées par les investisseurs. L’impact est immédiat: en 2022, 22 pays africains ont consacré plus de ressources au remboursement de la dette extérieure qu’à la santé, et six pays ont dépensé davantage pour la dette que pour l’éducation.
L’AFSM a été validé lors du Sommet de l’Union africaine organisé le 16 février à Addis-Abeba, en Ethiopie.
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