Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, a procédé, ce samedi 28 juin 2025, à Abidjan, à la remise officielle des feuilles de route des Organisations Interprofessionnelles Agricoles (OIA) des filières porcine, pêche, aquaculture, gros ruminants et petits ruminants, à savoir INTERPORCI, INTERPECHE-CI, INTERAQUA, OIA GR-CI et INTERPRu. Cet événement s’inscrit dans le cadre de la Politique Nationale de Développement de l’Élevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA), visant à faire de la Côte d’Ivoire un pays autosuffisant en protéines animales et halieutiques.
Lors de cette cérémonie marquante, qui a rassemblé de nombreux acteurs du secteur, le ministre Sidi Tiémoko Touré a souligné l’importance de cette reconnaissance officielle des OIA, qui témoigne de la maturité organisationnelle des acteurs et de leur capacité à dialoguer avec l’État et les partenaires techniques. Il a également précisé que cette interprofession est essentielle pour le développement économique et durable des secteurs concernés.
Le ministre a encouragé les membres des différentes interprofessions à mettre en place des actions de communication, à développer des outils de suivi de marché, à réguler les prix et à promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement. Il a insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite entre les interprofessions pour relever les défis auxquels elles font face, notamment l’accès aux intrants, la santé animale et la compétitivité des produits locaux.
« Nous attendons de vous de mettre en place des actions de communication et de promotion pour valoriser les produits de la filière ; de développer des outils de suivi et d’analyse du marché pour mieux comprendre les tendances et les besoins des consommateurs ; de participer à la régulation des prix et à la gestion des marchés pour contribuer à la réduction de la cherté de la vie ; d’élaborer des contrats types pour encadrer les relations entre les différents acteurs de la filière ; de représenter la filière auprès des pouvoirs publics et de défendre ses intérêts. Contribuez également à la formation et à la création d’emplois pour les femmes et les jeunes, et à la promotion de pratiques d’élevage, de pêche et d’aquaculture respectueuses de l’environnement », a-t-il déclaré.
Sidi Tiémoko Touré a réaffirmé l’engagement du ministère à accompagner les interprofessions dans la mise en œuvre de leurs Plans Stratégiques de Développement (PSD) et a encouragé une relation constructive avec la Direction de l’Organisation Professionnelle Agricole et de la Formation (DOPAF) pour garantir le succès des initiatives. “Sous le leadership du Président Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire aspire à renforcer son secteur des ressources animales et halieutiques et à avancer vers la souveraineté alimentaire”, a-t-il ajouté.
Yves Toto, Directeur des Organisations Professionnelles et de l’Appui au Financement (DOPAF), a également pris la parole pour exprimer sa gratitude envers le ministre Sidi Tiémoko Touré pour son soutien. Il a souligné qu’après un an de travail acharné et de concertations, la DOPAF a réussi à structurer et professionnaliser les filières aquacole, porcine, pêche, gros ruminants et petits ruminants, aboutissant à la création d’organisations interprofessionnelles.
Pour lui, cette cérémonie de reconnaissance officielle et de remise de feuille de route par le ministre aux leaders des OIA, marque une avancée significative dans la mise en œuvre de la PONADEPA. Elle témoigne des efforts collectifs des acteurs, allant des producteurs aux commerçants, et souligne l’engagement du gouvernement à atteindre la souveraineté alimentaire. Yves Toto a salué le travail du ministre Touré, le qualifiant d’homme de défis et de vision, et a remercié les partenaires techniques et financiers pour leur soutien. Il a encouragé les acteurs à continuer de collaborer pour transformer le secteur des ressources animales et halieutiques en un pilier de l’économie nationale.
Le DOPAF s’est engagé à rester un allié constant pour les filières, promouvant une structuration durable et inclusive au service de la compétitivité et de l’émergence de la Côte d’Ivoire.
Prenant la parole, le président de l’Interprofession des petits ruminants (INTERPRu), le Général Gaoussou Soumahoro, a exprimé sa reconnaissance envers le gouvernement pour les actions menées en faveur de la structuration de la filière bétail. Il a cependant plaidé pour davantage d’initiatives visant à renforcer son développement et sa contribution à l’économie ivoirienne.
Concernant l’interprofession de l’aquaculture (INTERAQUA), son responsable a souhaité, au-delà de la reconnaissance, un appui concret du MIRAH pour dynamiser véritablement l’aquaculture, plaidant notamment pour une révision de la fiscalité sur les produits aquacoles.
Quant au président de l’interprofession porcine (INTERPORCI), il a passé en revue les défis auxquels ce secteur est confronté, notamment la situation des éleveurs qui attendent toujours leur indemnisation de l’État, suite à l’épizootie de la peste porcine africaine.
Le président de l’interprofession des gros ruminants, Sawadogo Issiaka, a estimé que la reconnaissance des OIA ne constitue pas une fin en soi, mais plutôt un point de départ. “Elle marque le début d’une dynamique ambitieuse visant à professionnaliser l’ensemble de la chaîne de valeur bétail-viande dans l’intérêt de tous les acteurs de la filière. Pour que cette ambition devienne une réalité, il est essentiel de bénéficier des ressources nécessaires à son accomplissement”, a-t-il conclu.
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