PPA-CI Promet de Stopper le RHDP en 2025

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PPA-CI Promet de Stopper le RHDP en 2025
PPA-CI Promet de Stopper le RHDP en 2025

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Ce mardi 2 septembre 2025, au siège du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), comme sur place constaté par KOACI, Justin Koné Katinan, vice-président de la formation politique de Laurent Gbagbo, a pris la parole lors de la 39e tribune hebdomadaire du parti. Devant les militants et la presse, il a livré un plaidoyer sans concession contre la volonté du président sortant Alassane Ouattara de briguer un autre mandat, tout en défendant la légitimité de la candidature de Laurent Gbagbo.

Pour Koné Katinan, la manœuvre du camp présidentiel n’est rien d’autre qu’une remise en cause flagrante de l’esprit et de la lettre de la Constitution ivoirienne. Reprenant les textes fondamentaux de 2000 et de 2016, il a affirmé que rien n’autorise le chef de l’État à se représenter après deux mandats.

Selon lui, la lecture des articles 35, 55 et 183 établit clairement que les dispositions limitant le nombre de mandats restent valides, et que le passage en force de 2020 ne saurait justifier une nouvelle candidature. « Le cumul de deux illégalités ne produit pas la légalité, il ne fait que renforcer la faute », a-t-il martelé, accusant le pouvoir de vouloir imposer à la Côte d’Ivoire une nouvelle crise électorale.

L’orateur a rappelé que les précédentes élections, notamment en 2020, ont coûté la vie à de nombreux Ivoiriens et qu’il appartient aujourd’hui au Conseil constitutionnel de ne pas céder à la tentation de cautionner une « récidive » du régime. Il a lancé un appel solennel à cette institution, l’invitant à se montrer digne de sa mission afin d’éviter à la nation « une autre page sombre de son histoire ».

Dans le même souffle, le président du Conseil stratégique et politique (CSP) du PPA-CI a défendu avec vigueur la candidature de Laurent Gbagbo, déposée fin août auprès de la Commission électorale indépendante. Selon lui, rien dans la Constitution n’empêche l’ancien chef d’État de concourir, dès lors qu’il jouit de ses droits civils et politiques. Les spéculations sur une éventuelle inéligibilité ne reposeraient, d’après lui, que sur des interprétations partisanes et sur une volonté manifeste d’écarter un adversaire redouté. Il a rappelé que Gbagbo, en tant que président d’un parti politique légalement reconnu, ne peut se voir priver de ses droits civiques, sauf par une décision judiciaire claire, ce qui n’a jamais été le cas.

Allant plus loin, il a évoqué le rôle du Comité des droits de l’Homme de l’ONU, qui a récemment interpellé les autorités ivoiriennes sur la nécessité de garantir le plein exercice des droits politiques de Laurent Gbagbo. Pour Koné Katinan, cette recommandation internationale place la Côte d’Ivoire devant ses responsabilités et lui interdit de se soustraire à ses engagements. Refuser cette exigence, selon lui, serait non seulement violer la Constitution, mais aussi exposer le pays à une nouvelle condamnation de la communauté internationale.

Au-delà du droit, l’ancien ministre a insisté sur la portée symbolique et historique de la candidature de Gbagbo. Il a présenté l’ex-président comme un homme dont toute la vie politique s’est construite dans la résistance face à l’injustice et l’arbitraire, rappelant son rôle déterminant dans l’instauration du multipartisme. « Celui qui s’est battu pour que les Ivoiriens aient le droit de vote ne peut être arbitrairement privé de ce même droit », a-t-il soutenu, en référence aux figures emblématiques de la lutte contre l’apartheid ou pour les droits civiques.

À plusieurs reprises, Koné Katinan a dénoncé ce qu’il qualifie de volonté du régime en place de pousser le PPA-CI à une « capitulation politique », en exigeant que Laurent Gbagbo renonce à ses ambitions au prix d’une humiliation. Mais, a-t-il prévenu, son parti n’acceptera jamais une telle injonction. « Nous devons nous opposer sans arme, ni violence, mais avec détermination, en utilisant tous les leviers démocratiques à notre disposition », a-t-il affirmé, en appelant les militants et les démocrates ivoiriens à la mobilisation.

Dans une atmosphère tendue à l’approche de la présidentielle, le vice-président du PPA-CI a conclu en plaçant le combat de son parti sous le signe de la justice et de la démocratie. Il a annoncé que la direction du mouvement donnera bientôt les consignes précises de mobilisation et d’action. Son ultime appel s’est voulu une prière: « Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire et la préserve de toute forme d’adoration de l’injustice ».

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