Africa-Press – Côte d’Ivoire. Réuni en session ordinaire le samedi 23 août 2025, au siège de Cocody Riviera Bonoumin, le Comité central du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a tenu une rencontre placée sous la présidence de Hubert Oulaye, 2e vice-président du parti, représentant Laurent Gbagbo. Pendant plus de deux heures, les cadres de cette formation politique ont fait le point sur la vie du parti, ses perspectives et surtout la stratégie face à l’échéance présidentielle d’octobre prochain.
Malgré les rejets des demandes à l’Onu et l’inegibilité de Gbagbo, dans une ambiance marquée par la fermeté du discours et le souci d’unité, les responsables du PPA-CI ont réaffirmé que rien ne saurait entraver la candidature de leur leader, Laurent Gbagbo. Selon les conclusions de la rencontre, le dépôt de son dossier n’est plus qu’une question de jours, grâce à l’achèvement de la collecte des parrainages, fruit d’une mobilisation que le parti qualifie d’exceptionnelle.
Les débats ont également mis en lumière la volonté du PPA-CI de renforcer le front commun avec le PDCI-RDA, coopération politique qui a déjà permis d’organiser de grandes manifestations conjointes, notamment la marche du 9 août et le meeting du 16 août à Yopougon. Ces mobilisations sont présentées par le parti comme la preuve d’un rejet massif de la perspective d’un quatrième mandat du chef de l’État actuel, qu’il qualifie d’« anticonstitutionnel ».
Le Comité central a par ailleurs dénoncé la persistance des arrestations de ses militants et cadres, rappelant qu’ils sont encore 112, dont une femme, à être détenus pour des raisons politiques. Ces pratiques, qualifiées de « dignes d’organisations terroristes », renforceraient, selon le parti, la détermination de ses membres à poursuivre le combat.
En plus de l’appel lancé aux autorités ivoiriennes pour garantir la participation de Laurent Gbagbo au scrutin du 25 octobre, le PPA-CI a interpellé la communauté internationale, et particulièrement la France, à ne pas soutenir ce qu’il décrit comme une « dérive autoritaire ». Des motions de protestation devraient être déposées par les représentations du PPA-CI auprès des ambassades françaises à travers le monde.
Enfin, concernant son propre calendrier, le PPA-CI a décidé de reporter son premier congrès ordinaire, initialement prévu pour octobre 2025, à une date ultérieure, après les élections législatives. Ce report vise, selon les cadres, à concentrer toutes les énergies sur l’échéance présidentielle.
Au terme de cette session, le Comité central a réaffirmé son mot d’ordre: maintenir la mobilisation jusqu’à obtenir des élections inclusives et transparentes, barrer la route à un quatrième mandat (2e mandat dans la 3e République, ndlr) et porter Laurent Gbagbo à la magistrature suprême.
Posture ou pas, pour rappel, Laurent Gbagbo demeure inéligible et a récemment fait face a des demandes refusées à l’Onu.
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