Le PPA-CI dénonce une ordonnance liberticide et alerte sur les dérives autoritaires du régime RHDP

3
Le PPA-CI dénonce une ordonnance liberticide et alerte sur les dérives autoritaires du régime RHDP
Le PPA-CI dénonce une ordonnance liberticide et alerte sur les dérives autoritaires du régime RHDP

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a tenu une conférence de presse ce 28 février 2025 pour condamner fermement l’ordonnance n°2024-368 du 12 juin 2024 relative à la société civile, qualifiée d’instrument de répression contre les libertés publiques. Animée par Koné Katinan, président du Conseil Stratégique et Politique du parti, cette tribune s’inscrit dans un contexte de tensions accrues à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025.

Le PPA-CI accuse le gouvernement du RHDP d’utiliser cette ordonnance pour museler les organisations de la société civile, y compris les associations religieuses, les ONG et les syndicats. Selon Koné Katinan, le texte permet au pouvoir exécutif de dissoudre arbitrairement toute entité jugée critique, sous prétexte de protéger l’ordre public ou la cohésion sociale, des notions volontairement floues. Des représentants d’églises évangéliques et protestantes auraient sollicité l’intervention de Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, pour contester cette mesure, perçue comme une menace contre leur indépendance.

Les griefs contre l’ordonnance sont multiples. Le PPA-CI relève l’absence de garanties pour la liberté d’association, des enquêtes de moralité sans limite de temps, un contrôle étouffant par l’administration via des visites inopinées et des rapports obligatoires, ainsi que des sanctions pénales disproportionnées, comme des amendes d’un million de FCFA pour non-conformité. Le parti déplore également l’absence de référence à l’article 26 de la Constitution de 2016, qui reconnaît pourtant le rôle démocratique de la société civile.

La conférence a également abordé l’incident survenu le 25 février à la RTI, où une représentante de la Commission Électorale Indépendante (CEI) a quitté un débat télévisé après un désaccord protocolaire. Le PPA-CI y voit un symptôme du manque de neutralité de la CEI, accusée de servir les intérêts du RHDP. Koné Katinan a réclamé la dissolution pure et simple de l’institution, jugée disqualifiée pour organiser des élections crédibles.

Malgré ces critiques, le PPA-CI mise sur une mobilisation populaire. Laurent Gbagbo poursuit sa tournée « côcôcô », avec une prochaine étape le 1er mars au stade d’Angré à Cocody. Le parti a également lancé la troisième édition de la Fête de la Renaissance, prévue les 4 et 5 avril à Dabou, présentée comme un symbole de l’alternative politique portée par Gbagbo.

En parallèle, le PPA-CI s’empare de la colère des populations victimes de spoliations foncières. Une mission parlementaire a été mandatée pour enquêter sur ces délits, qualifiés de conséquences d’un système corrompu. Koné Katinan a promis des actions concrètes pour soutenir les victimes, tout en soulignant que la solution définitive passe par « le départ du RHDP ».

Le PPA-CI résume sa position en dénonçant une gouvernance marquée par des dérives autoritaires, citant pêle-mêle l’ordonnance sur la société civile, les agissements de la CEI et les scandales fonciers. Le parti appelle les Ivoiriens à se mobiliser massivement pour les élections de 2025, présentées comme un choix entre « la continuité du chaos et une véritable renaissance ». La bataille politique s’annonce acharnée.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here