La petite chanson des baleines reste une énigme

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La petite chanson des baleines reste une énigme
La petite chanson des baleines reste une énigme

Africa-Press – Côte d’Ivoire. Le chant des baleines à bosse sera-t-il bientôt décrypté? On sait déjà qu’il consiste en un assemblage d’unités sonores (ou notes) organisées et répétées pour former des phrases. Que chaque population possède ses propres chants, qui se modifient progressivement par l’intégration de nouveaux éléments vocaux, parfois sous l’influence d’une population voisine. Et que le chant est transmis culturellement, comme le langage humain. En février dernier, dans un article publié dans la revue Science, une équipe de recherche internationale y a retrouvé la même distribution statistique que dans toutes les langues humaines.

Concrètement, dans le langage, la fréquence d’un mot est relativement prévisible: c’est la loi de Zipf. Par exemple, si le mot le plus fréquent d’un texte apparaît 1.000 fois, le deuxième mot le plus rencontré y figurera 500 fois, le troisième 333 fois, etc. Chez les humains, cette structure facilite l’apprentissage. Pour confirmer qu’il en est de même chez les baleines à bosse, les chercheurs ont analysé des enregistrements collectés pendant huit ans au large de la Nouvelle-Calédonie. Et ont retrouvé la même distribution.

« La femelle ne répète pas deux fois la même phrase »

Un mystère demeure: quelle est la signification de ces chants? On sait que seuls les mâles chantent, bien que leurs générateurs vocaux (l’équivalent de nos cordes vocales) soient identiques à ceux des femelles. « On parle de chant quand il y a une séquence de vocalisations dans le même ordre et répétée, précise le bioacousticien Olivier Adam (Sorbonne Université). Or, quand elle communique, avec son baleineau par exemple, la femelle ne répète pas deux fois la même phrase. »

Pour le moment, on n’a identifié que trois types d’animaux « chanteurs »: les mysticètes (les cétacés à fanons, comme la baleine à bosse), les oiseaux… et les humains.

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