Africa-Press – Côte d’Ivoire. Alimentera-t-on un jour les régions littorales menacées par la sécheresse par de l’eau douce puisée en mer? En plusieurs endroits du monde, en effet, sous le plancher océanique du plateau continental, des forages et des relevés électromagnétiques ont mis au jour d’importantes nappes de fluides faiblement salés dans des zones éloignées des côtes de plus de 50 kilomètres. À l’échelle du globe, ces aquifères marins contiendraient 1 million de kilomètres cubes d’eau – la consommation de la France sur 244.000 ans !
Depuis le 1er mai, une campagne d’exploration mobilise une quarantaine de scientifiques – dont des Français – en face de la Nouvelle-Angleterre (États-Unis). L’expédition 501 du programme international IODP3 consiste à forer les fonds sous-marins sur 550 mètres dans trois zones, en vue de récupérer des échantillons d’eau et de sédiments, de réaliser des mesures et de déposer des instruments dans des puits.
Des ressources renouvelables?
« Nous voulons réaliser la première étude détaillée d’un de ces réseaux hydrogéologiques et comprendre comment, et à quelle époque, il a été alimenté en eau douce », explique Brandon Dugan, professeur à l’École des mines du Colorado. Les géophysiciens ignorent encore si ces gisements offshore communiquent avec des aquifères terrestres. Et donc s’ils sont susceptibles d’être rechargés par les précipitations tombant sur le continent, ce qui en ferait des ressources renouvelables. Une condition sine qua non à leur éventuelle exploitation.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Côte d’Ivoire, suivez Africa-Press