Une étude récente indique que le monde peut encore éviter les pires conséquences du changement climatique et revenir à l’objectif de 1,5°C. Les gouvernements doivent agir rapidement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et promouvoir les énergies renouvelables. La réunion des leaders mondiaux à Belém, au Brésil, vise à aborder cette crise avant la COP30.
Une étude d’évaluation récente indique qu’il est encore possible pour le monde d’éviter les pires conséquences du changement climatique et de revenir à l’objectif de 1,5°C, à condition que les gouvernements prennent des mesures coordonnées concernant les émissions de gaz à effet de serre.
L’étude publiée par un centre d’analyse climatique souligne que les objectifs des gouvernements sont insuffisants et nécessitent une révision rapide, ainsi qu’une expansion rapide de l’utilisation des énergies renouvelables et de l’électricité dans les secteurs clés, y compris le transport, le chauffage et l’industrie.
Les dirigeants mondiaux se réuniront à Belém, une petite ville près de l’embouchure de l’Amazone au Brésil, aujourd’hui et demain, pour discuter de la crise climatique mondiale, avant le début de la Conférence des Nations Unies sur le climat, COP30, qui se tiendra du 10 au 21 novembre.
Les températures ont déjà dépassé en 2024 le seuil de 1,5°C de réchauffement climatique par rapport aux niveaux préindustriels, tel que défini dans l’Accord de Paris de 2015.
Un rapport publié cette semaine par le Programme des Nations Unies pour l’environnement a confirmé que les plans actuels publiés par les gouvernements nationaux pourraient entraîner une augmentation de la température de la Terre de 2,3°C à 2,5°C.
Selon des experts et des scientifiques du climat, atteindre ce niveau entraînerait une augmentation massive des événements climatiques extrêmes et des dommages dévastateurs à certains écosystèmes et systèmes naturels clés dans le monde.
Le groupe de chercheurs du centre d’analyse climatique affirme que leur feuille de route pourrait garantir une augmentation des températures à 1,7°C avant 2050.
Ils estiment qu’elle pourrait descendre à 1,5°C d’ici la fin du siècle en éliminant progressivement les combustibles fossiles et en utilisant des technologies de capture du carbone pour absorber le dioxyde de carbone de l’atmosphère.
Points de basculement dangereux
Les scientifiques reconnaissent le danger d’atteindre plusieurs points de basculement climatiques majeurs, tels que la fonte de la calotte glaciaire du Groenland, la possibilité que les forêts tropicales amazoniennes passent de puits de carbone à sources de carbone dans l’atmosphère, et l’effondrement des récifs coralliens, qui pourraient résulter de l’augmentation de la température de la Terre.
Il n’est pas clair quelles températures pourraient déclencher ces points, car chaque fraction de degré de réchauffement représente un risque.
Selon une étude récente, un point de basculement majeur pourrait déjà avoir été atteint, à savoir le blanchissement des coraux dans les mers et océans chauds.
Bill Hare, le directeur général du centre d’analyse climatique, déclare: “Dépasser 1,5°C serait un échec politique catastrophique, aggravant les dommages et nous exposant à des points de basculement qui auraient pu être évités.
Mais cette feuille de route montre qu’il est encore possible de réduire le réchauffement bien en dessous de 1,5°C d’ici 2100.
“Il souligne que “nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour limiter le temps passé au-dessus de ce seuil de sécurité afin de réduire les risques de dommages climatiques irréversibles et de destruction qui pourraient résulter du franchissement de points de basculement.”
Lors de la COP30, qui se tient au Brésil, tous les pays sont censés soumettre des plans climatiques nationaux dans le cadre de l’Accord de Paris de 2015, connus sous le nom de “contributions déterminées au niveau national”.
Ces plans visent à définir des objectifs de réduction des émissions de carbone et les mesures nécessaires pour les atteindre.
Cependant, moins de la moitié des pays ont soumis leurs contributions déterminées au niveau national avant la COP30, et beaucoup de celles qui ont été préparées sont insuffisantes.
Une analyse réalisée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement a conclu que les contributions déterminées au niveau national actuelles pourraient entraîner une augmentation de la température mondiale d’environ 2,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, et cela pourrait atteindre 2,8°C, un niveau qui entraînerait des changements irréversibles.
Selon les Nations Unies, les contributions déterminées au niveau national actuelles pourraient réduire les émissions de carbone d’environ 10 % d’ici 2035.
Selon le centre d’analyse climatique, les émissions mondiales doivent être réduites d’environ un cinquième d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2019, et de 11 % par an d’ici 2030 pour limiter le réchauffement mondial à 1,7°C, tout en réduisant les émissions de méthane de 30 % d’ici 2035.
Neil Grant, l’expert principal du centre, souligne que ces cinq dernières années, un temps précieux a été perdu dans cette décennie cruciale pour l’action climatique.
Il note cependant que cette période a également été marquée par une révolution dans les sources d’énergie renouvelable et les batteries, affirmant que tirer parti de ces vents favorables pourrait contribuer à renforcer l’avenir de l’humanité en matière d’énergie propre et compenser le temps perdu, selon ses estimations.
Le changement climatique est devenu une préoccupation mondiale majeure au cours des dernières décennies, avec des conséquences de plus en plus visibles sur l’environnement et les sociétés.
Les accords internationaux, tels que l’Accord de Paris de 2015, ont été mis en place pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels, mais les efforts actuels restent insuffisants pour atteindre cet objectif.
Les scientifiques avertissent que des actions immédiates sont nécessaires pour éviter des points de basculement catastrophiques dans le système climatique.





