CE Qu’Il Faut Savoir
Le Nigeria fait face à une crise de sécurité sans précédent, marquée par une série d’enlèvements de masse touchant des étudiants et des enseignants. En réponse, le président Bola Tinubu a ordonné le recrutement de 30 000 policiers supplémentaires pour renforcer la sécurité intérieure, alors que le Pape appelle à des actions urgentes pour libérer les otages.
Africa. Le Nigeria connaît une vague sans précédent d’enlèvements ciblant des centaines d’étudiants, d’enseignants et de religieux ces derniers jours, ce qui a poussé le président Bola Tinubu à prendre des mesures urgentes pour renforcer la sécurité intérieure, alors que le Pape Léon XIV a lancé un appel urgent à la libération des otages.
Le président nigérian a ordonné dimanche le recrutement de 30 000 nouveaux policiers et le retrait de milliers de gardes du corps de politiciens et de personnalités pour les réaffecter à des missions policières sur le terrain.
Cette décision fait suite à l’enlèvement d’environ 400 personnes, principalement des élèves, lors d’une série d’attaques qui ont suscité des inquiétudes internes et des pressions internationales sur le gouvernement.
Appel du Pape
De son côté, le Pape Léon XIV a exprimé une “grande douleur” face à la montée de la violence, affirmant que les églises et les écoles doivent rester “des lieux sûrs en tout temps et en tout lieu”.
Il a appelé les autorités à prendre des “décisions rapides et décisives” pour garantir la libération des otages, soulignant que le danger ne menace pas seulement les chrétiens, mais tous les habitants, et que le terrorisme dans la région est lié à “une économie de guerre et à la lutte pour le contrôle des territoires”, touchant à la fois les musulmans et les chrétiens.
Il convient de noter que la semaine dernière a été marquée par une série d’attaques sanglantes, dont l’invasion par des hommes armés d’une école catholique dans l’ouest du pays, où 315 personnes, y compris des élèves et des enseignants, ont été enlevées, ainsi qu’un incident similaire dans l’État de Kogi où 25 étudiantes ont été kidnappées. Dans un développement ultérieur, environ 50 élèves ont réussi à s’échapper et à retourner auprès de leurs familles.
Cette escalade a conduit le président Tinubu à reporter une visite prévue en Afrique du Sud et en Angola pour suivre la détérioration de la situation sécuritaire, alors que les appels internationaux se multiplient pour tenir responsables ceux qui sont derrière ces attaques et garantir la protection des institutions éducatives et religieuses.
Crise de sécurité sous le regard international
Le gouvernement de Tinubu fait face à un examen minutieux, surtout après que le président américain Donald Trump a menacé ce mois-ci d’une action militaire contre le Nigeria en réponse à ce qu’il a qualifié de meurtres de chrétiens par des groupes extrémistes.
Alors que les autorités s’efforcent de restructurer la police, des observateurs estiment que la crise de sécurité au Nigeria dépasse désormais ses frontières internes pour devenir une question régionale et internationale, avec des facteurs religieux, économiques et politiques qui compliquent davantage la situation.
Au cours des dernières années, le Nigeria a été confronté à une montée inquiétante de la violence liée aux enlèvements, en particulier dans le nord du pays. Les groupes armés, souvent motivés par des intérêts économiques et politiques, ciblent les écoles et les institutions religieuses, exacerbant les tensions intercommunautaires. Cette situation a suscité des préoccupations tant au niveau national qu’international, avec des appels croissants à une action concertée pour restaurer la sécurité et protéger les populations vulnérables.





