Londres Refuse D’Expulser un Député Nigérian pour Trafic D’Organes

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Londres Refuse D’Expulser un Député Nigérian pour Trafic D’Organes
Londres Refuse D’Expulser un Député Nigérian pour Trafic D’Organes

CE Qu’Il Faut Savoir

Le gouvernement britannique a refusé d’extrader Ike Ekweremadu, ancien vice-président du Sénat nigérian, condamné pour trafic d’organes. Cette décision fait suite à une demande officielle du Nigeria, qui a été rejetée en raison de l’absence de garanties sur l’exécution de la peine dans les prisons nigérianes.

Africa. Le gouvernement britannique a refusé une demande officielle du Nigeria concernant l’extradition d’Ike Ekweremadu, ancien vice-président du Sénat nigérian, condamné pour trafic d’organes humains, afin qu’il purgât le reste de sa peine dans son pays.

Ekweremadu (63 ans), un allié de l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, a été condamné en 2023 à une peine de 9 ans et 8 mois de prison après avoir été reconnu coupable de complot pour exploiter un jeune nigérian afin d’obtenir un rein pour sa fille Sonia dans un hôpital britannique.

Cette affaire, impliquant sa femme Beatrice et un médecin nommé Obinna Obeta, a marqué la première condamnation au Royaume-Uni pour trafic d’organes en vertu de la loi sur la lutte contre l’esclavage moderne.

Position britannique

La semaine dernière, une délégation officielle nigérianne, dirigée par le ministre des Affaires étrangères Yusuf Tuggar, a rencontré des responsables du ministère de la Justice britannique pour discuter de la possibilité d’extrader Ekweremadu, mais Londres a rejeté la demande.

Des sources britanniques ont expliqué que la raison de ce refus était l’absence de garanties de la part du Nigeria concernant l’exécution de la peine dans les prisons locales, affirmant que toute décision de transfert de détenus est soumise à l’appréciation des autorités britanniques et à l’intérêt de la justice.

Un responsable gouvernemental a déclaré que “le Royaume-Uni ne tolérera pas les crimes d’esclavage moderne, et tout condamné fera face à l’intégralité de la peine conformément à la loi britannique”.

La demande d’extradition d’Ekweremadu a suscité des critiques internes au Nigeria, soulevant des questions sur les priorités du gouvernement en matière de défense de ses citoyens et sur la raison pour laquelle ses efforts se sont concentrés sur une personnalité politique de premier plan plutôt que sur d’autres.

Le trafic d’organes humains est un crime grave qui a pris de l’ampleur ces dernières années, suscitant des préoccupations internationales. Les lois sur la lutte contre l’esclavage moderne, mises en place au Royaume-Uni, visent à combattre ce phénomène en punissant sévèrement les coupables. L’affaire d’Ike Ekweremadu a marqué un tournant dans la législation britannique, étant la première condamnation pour ce type de crime.

La demande d’extradition d’Ekweremadu a mis en lumière les relations entre le Royaume-Uni et le Nigeria, ainsi que les défis liés à la justice pénale. Les autorités britanniques insistent sur la nécessité de garantir des conditions de détention adéquates.

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