CE Qu’Il Faut Savoir
Un communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères accuse l’Égypte de maintenir une mentalité coloniale concernant les droits sur le Nil. Les déclarations ont suscité un vif débat sur les réseaux sociaux, avec des opinions divergentes des deux côtés. Les tensions entre les deux pays se sont intensifiées autour de la gestion des ressources en eau et des accords historiques.
Africa. Un communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères accuse l’Égypte de maintenir une mentalité coloniale concernant les droits sur le Nil. Les déclarations ont suscité un vif débat sur les réseaux sociaux, avec des opinions divergentes des deux côtés. Les tensions entre les deux pays se sont intensifiées autour de la gestion des ressources en eau et des accords historiques.
Le communiqué affirme que les déclarations répétées des responsables égyptiens reflètent “l’attachement du Caire à l’ère coloniale et son échec à s’adapter aux réalités du XXIe siècle”.
Le ministère éthiopien soutient que les responsables égyptiens croient que leur pays a “un droit exclusif sur les eaux du Nil basé sur des traités anciens”, revendiquant des droits historiques sans fondement.
Le communiqué ajoute que les déclarations des responsables égyptiens incluent “un refus catégorique du dialogue et des menaces directes et indirectes”.
L’Éthiopie accuse l’Égypte de suivre une politique visant à maintenir les pays de la Corne de l’Afrique faibles et divisés pour servir ses propres intérêts, tentant de déstabiliser la région, notamment en Éthiopie.
Il est à noter que l’Égypte s’oppose à la gestion du Grand Barrage de la Renaissance éthiopienne et insiste sur la préservation de sa part des eaux du Nil, basée sur des accords signés avec le Soudan en 1959.
Le communiqué éthiopien a suscité un large débat parmi les activistes des deux pays, avec des interprétations variées concernant les motivations et les implications de ce communiqué.
Des blogueurs égyptiens considèrent que le communiqué éthiopien “dépassait les limites de la courtoisie et de la sagesse, et sortait des normes diplomatiques”, soulignant qu’il contenait “des accusations infondées sur la position de l’Égypte concernant ses droits sur les eaux du Nil, son refus de la domination éthiopienne et son non-respect des accords internationaux”.
Ils ajoutent que l’accusation du communiqué selon laquelle le gouvernement égyptien cherche à déstabiliser la Corne de l’Afrique représente “une exagération et un mensonge”, considérant cela comme une continuation du discours éthiopien visant à gagner l’opinion publique intérieure.
D’autres blogueurs estiment que le communiqué éthiopien repose sur “un mélange délibéré de faits”, affirmant que l’Égypte n’a jamais rejeté le principe du développement en Éthiopie, mais exige des garanties claires pour protéger sa part d’eau.
Ils soulignent que Le Caire a participé à de longues négociations pendant des années et a proposé – selon leurs dires – “des propositions flexibles” pour parvenir à un consensus garantissant les droits de toutes les parties, considérant que l’ignorance par Addis-Abeba de ces efforts reflète “une insistance à imposer un fait accompli” dans le dossier du barrage.
Certains expriment des craintes que le discours éthiopien n’augmente les tensions régionales au lieu de favoriser des solutions diplomatiques durables.
En revanche, des blogueurs éthiopiens estiment que le communiqué représente “une réponse appropriée” de l’Éthiopie, affirmant le droit de leur pays à gérer ses ressources naturelles à l’intérieur de ses frontières sans avoir besoin de l’autorisation de quiconque.
L’un d’eux a écrit: “Nous remercions le ministère éthiopien des Affaires étrangères pour cette position audacieuse envers l’Égypte, qui reste attachée aux traités coloniaux. Il n’y a pas de place en Éthiopie pour des idées anciennes ; c’est le XXIe siècle”.
D’autres soulignent que le communiqué a été publié au bon moment, considérant que la véritable coopération entre les pays est nécessaire pour une solution pacifique et globale, et affirmant le droit total de l’Éthiopie à utiliser ses ressources naturelles, qualifiant le communiqué de “réponse idéale”.
Un groupe de commentaires éthiopiens a ajouté qu’Addis-Abeba continuera à développer ses ressources en eau et ses infrastructures liées au Grand Barrage de la Renaissance sans aucune ingérence extérieure, et que toute tentative de pression sur elle est contraire à sa souveraineté nationale et à ses droits légaux.
Ils ont confirmé qu’Éthiopie est engagée dans le principe d’utilisation équitable et raisonnable des eaux selon le droit international, et que le développement du pays ne se fera pas au détriment des droits d’un autre pays, mais ne sera pas sous le contrôle de quiconque.
Les relations entre l’Égypte et l’Éthiopie sont marquées par des tensions historiques, notamment autour de l’utilisation des eaux du Nil. L’Égypte, qui dépend fortement du Nil pour ses ressources en eau, a longtemps contesté les projets hydrauliques éthiopiens, notamment le Grand Barrage de la Renaissance. Les accords de 1959 entre l’Égypte et le Soudan ont établi des droits d’utilisation des eaux du Nil, mais l’Éthiopie a contesté ces accords, affirmant son droit à développer ses ressources naturelles.





