CE Qu’Il Faut Savoir
Le ministère sud-africain de l’Intérieur a annoncé un raid sur un centre d’asile américain à Johannesburg, entraînant l’arrestation de sept Kényans. Cette action a été qualifiée d’« inacceptable » par Washington, exacerbant les tensions entre les deux pays, notamment en raison des politiques d’immigration de l’administration Trump.
Africa. Le ministère de l’Intérieur en Afrique du Sud a annoncé que les autorités de l’immigration ont effectué un raid sur un centre américain traitant des demandes d’asile à Johannesburg, entraînant l’arrestation de sept Kényans travaillant illégalement et l’émission d’ordres de leur expulsion. Cette action a été qualifiée d’« inacceptable » par Washington.
Le centre ciblé traite des demandes d’asile soumises par des citoyens blancs d’Afrique du Sud, qui ont été priorisés dans le programme d’asile américain par le président Donald Trump.
Cette politique a suscité un large débat, Trump affirmant que la minorité africaine est victime de « persécution » de la part d’un gouvernement à majorité noire, une affirmation que Pretoria rejette comme trompeuse.
Ce dossier a contribué à accroître les tensions entre les deux pays depuis le retour de Trump à la Maison Blanche.
De son côté, le porte-parole du département d’État américain, Tommy Pigott, a déclaré que « l’intervention dans nos opérations concernant les réfugiés est inacceptable », affirmant que son pays a demandé des éclaircissements urgents au gouvernement sud-africain et s’attend à « une coopération et une responsabilité complètes ».
Cette position s’inscrit dans le refus de Washington d’accepter toute ingérence dans ses programmes de réfugiés, qui sont mis en œuvre par des ONG sous contrat, telles que « Church World Service », qui gère le centre « RSC Afrique » responsable du traitement des demandes.
La question s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays, Washington ayant boycotté le sommet du G20 qui s’est tenu en Afrique du Sud le mois dernier.
Trump a annoncé qu’il empêcherait Pretoria de participer au prochain sommet et a émis un décret suspendant l’aide américaine à l’Afrique du Sud, l’accusant de mener des politiques « hostiles » à Washington à travers ses relations avec l’Iran et l’Autorité palestinienne.
Cependant, le gouvernement sud-africain affirme que les citoyens blancs ne subissent pas de persécution systématique, et donc ne répondent pas aux critères d’asile, mais ne leur interdit pas de soumettre des demandes individuelles.
En revanche, l’administration Trump a réduit le plafond d’accueil des réfugiés à 7 500 par an, en réservant la plupart des places aux Africains blancs, dont le premier contingent est déjà arrivé aux États-Unis en mai dernier.
Les relations entre les États-Unis et l’Afrique du Sud ont été tendues, surtout depuis que Donald Trump a pris ses fonctions. Les accusations de persécution des Africains blancs en Afrique du Sud ont été rejetées par le gouvernement sud-africain, qui considère ces affirmations comme trompeuses. Cette situation a conduit à des tensions diplomatiques croissantes, notamment avec des décisions américaines de réduire l’aide et de limiter l’accueil des réfugiés.





