CE Qu’Il Faut Savoir
Les autorités burkinabés ont libéré un avion militaire nigérian et son équipage après deux semaines de détention. Cette décision fait suite à des excuses officielles du ministre nigérian des Affaires étrangères, qui a reconnu que l’avion était entré dans l’espace aérien burkinabé sans autorisation. Les deux pays ont également discuté de la coopération en matière de sécurité dans la région.
Africa. Les autorités en Burkina Faso ont libéré l’avion militaire nigérian de type C-130 ainsi que ses onze membres d’équipage, après près de deux semaines de détention suite à un atterrissage d’urgence à Bobo Dioulasso le 8 décembre dernier.
Cette décision a été prise après que le ministre des Affaires étrangères nigérian, Yusuf Maitama Tuggar, a présenté des excuses officielles au président de la transition, Ibrahim Traoré, confirmant que l’entrée de l’avion dans l’espace aérien burkinabé s’était faite sans autorisation préalable.
Le ministre nigérian a déclaré à la presse après sa rencontre avec Traoré: “Nous présentons nos excuses pour cet incident malheureux”, tout en louant les soins fournis par les autorités aux membres de l’équipage durant leur détention.
Par ailleurs, le ministre nigérian a rejeté les déclarations de certains politiciens de son pays qui avaient évoqué des “mauvais traitements” infligés aux soldats détenus, qualifiant ces allégations de “commentaires inappropriés” et affirmant que son gouvernement ne les soutenait pas.
La rencontre entre les deux parties n’a pas seulement porté sur la crise diplomatique, mais a également abordé le dossier de la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.
Le ministre nigérian a salué ce qu’il a qualifié de “succès tangibles” réalisés par le Burkina Faso dans la lutte contre les groupes armés, tandis que les deux parties ont souligné la nécessité de renforcer la coopération bilatérale et régionale pour faire face aux défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest.
L’incident a eu lieu après que l’avion nigérian, transportant des soldats et du matériel militaire, a été contraint d’atterrir à Bobo Dioulasso. Ce fait a été qualifié d'”acte non amical” par le G5 Sahel, soulignant les tensions croissantes dans la région. La situation a été exacerbée par des événements politiques récents au Nigeria, notamment une tentative de coup d’État au Bénin, ajoutant une dimension régionale à l’incident.
