CE Qu’Il Faut Savoir
La faction Fano a rejeté les allégations selon lesquelles elle aurait signé un accord de paix avec le gouvernement éthiopien. Dans un communiqué, elle a affirmé que ses interactions se limitaient à des opérations sur le terrain. Fano a appelé les organisations régionales à clarifier la situation suite à des rumeurs persistantes.
Africa. Le 4 décembre 2025, deux groupes de la faction Fano d’Amhara ont publié un communiqué urgent niant les rapports affirmant qu’ils avaient signé un accord de paix avec le gouvernement éthiopien ou le gouvernement régional d’Amhara.
La faction a confirmé que ces allégations sont sans fondement, soulignant que ses interactions avec ces parties se limitent uniquement aux opérations sur le terrain, sans négociations directes ou indirectes.
Fano a appelé l’Union africaine, l’IGAD et les organismes régionaux concernés à publier un communiqué officiel pour clarifier les faits concernant les allégations qui ont circulé récemment.
Le militant et homme politique éthiopien, l’un des dirigeants de la milice Fano, Eskinder Nega, a déclaré dans un message vocal diffusé sur les réseaux sociaux qu’il souhaitait informer tous les Éthiopiens et la communauté internationale que l’allégation selon laquelle un accord de paix permanent aurait été signé entre l’organisation Fano et le gouvernement de la région d’Amhara, en présence de représentants de l’Union africaine et de l’IGAD, est totalement fausse.
Selon Eskinder Nega, la personne qui a prétendu avoir signé l’accord au nom de Fano, le capitaine Masresha Tsige, est un ancien responsable qui a été publiquement renvoyé de son poste et dont l’adhésion à Fano a été révoquée au début de la semaine pour avoir trahi le serment de l’organisation.
Auparavant, l’Union africaine avait salué dans un communiqué ce qu’elle a qualifié d’étape importante vers une paix durable en Éthiopie, avec la signature d’un accord de paix durable entre le gouvernement de la région d’Amhara et l’organisation populaire d’Amhara Fano (FANO-AFPO).
La cérémonie de signature, qui a eu lieu à Addis-Abeba, a vu la participation de Selma Melika Hadadi, vice-présidente de la Commission de l’Union africaine, représentant l’institution continentale, et de M. Mohamed Abdi Wari, vice-secrétaire exécutif de l’IGAD.
Dans son discours lors de l’événement, la vice-présidente de la Commission de l’Union africaine, Selma Hadadi, a félicité les parties pour leur engagement envers le dialogue et la résolution pacifique, affirmant que cet accord représente un accomplissement majeur non seulement pour l’Éthiopie, mais pour l’ensemble du continent africain.
Elle a déclaré: “Chaque accord de paix nous rapproche d’un objectif commun, celui de faire taire les armes en Afrique.”
Elle a ajouté: “Au nom de l’Union africaine, je félicite les parties pour cet accomplissement important. Cela démontre la force des solutions africaines face aux défis africains,” et l’Union africaine a réaffirmé son engagement à soutenir la mise en œuvre de cet accord et une paix plus large en Éthiopie.
Le terme “Fano” est apparu en 2016 lors de manifestations de jeunes dans la région d’Amhara, jouant un rôle clé dans les changements politiques qui ont renversé le gouvernement du Front populaire de libération du Tigré en 2017.
Avec l’escalade des conflits, des factions militaires de Fano ont commencé à se former en 2019, bénéficiant d’un soutien logistique officiel, ce qui a suscité des inquiétudes au sein du gouvernement fédéral et régional.
Après la signature de l’accord de Pretoria et la fin de la guerre du Tigré, le gouvernement éthiopien a annoncé en 2023 son intention d’intégrer toutes les forces irrégulières sous un commandement central, une décision rejetée par Fano. Malgré sa présence militaire, Fano manque d’une direction unifiée ou d’une coalition large, et sa relation avec le gouvernement régional et le gouvernement central reste tendue.
La région d’Amhara se distingue par sa position géographique sensible, étant voisine de l’Érythrée et du Soudan, ainsi que des régions du Tigré, de l’Afar, de l’Oromia et de Benishangul, ce qui la place au cœur des équilibres complexes en Éthiopie.
Le terme “Fano” est apparu en 2016 lors de manifestations de jeunes dans la région d’Amhara, jouant un rôle clé dans les changements politiques qui ont renversé le gouvernement du Front populaire de libération du Tigré en 2017. Avec l’escalade des conflits, des factions militaires de Fano ont commencé à se former en 2019, bénéficiant d’un soutien logistique officiel, ce qui a suscité des inquiétudes au sein du gouvernement fédéral et régional.
Après la signature de l’accord de Pretoria et la fin de la guerre du Tigré, le gouvernement éthiopien a annoncé en 2023 son intention d’intégrer toutes les forces irrégulières sous un commandement central, une décision rejetée par Fano. Malgré sa prés
