Africa. Les dirigeants de plusieurs pays membres du G20 ont averti que le rôle du groupe dans la gestion des crises économiques mondiales est menacé par des divisions géopolitiques croissantes et une concurrence internationale intense, lors d’un sommet tenu en Afrique du Sud, boycotté par les États-Unis.
Les dirigeants européens présents ont tenté d’harmoniser leur position face au plan proposé par Donald Trump visant à mettre fin à la guerre en Ukraine selon des conditions favorables à la Russie.
Ce sommet, placé sous le thème Solidarité, égalité et durabilité, est le premier organisé sur le sol africain et le premier à inclure l’Union africaine comme membre permanent, un geste salué comme une avancée majeure pour le rôle du continent dans la gouvernance mondiale.
Des défis globaux pressants
Le président français Emmanuel Macron a déclaré à l’ouverture que le G20, regroupant les principales économies mondiales, est « en danger » face à la difficulté de répondre efficacement aux crises internationales.
De son côté, le Premier ministre britannique Keir Starmer a appelé à une coopération renouvelée pour faire face aux défis mondiaux, tandis que le Premier ministre chinois Li Qiang a dénoncé la montée de l’unilatéralisme et du protectionnisme.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a cherché à minimiser l’absence américaine, soulignant que le G20 reste une plateforme essentielle de coopération internationale et que les crises actuelles « ne peuvent être affrontées qu’à travers la solidarité et le partenariat ».
Le plan de Trump divise
L’absence de Washington a toutefois pesé lourdement sur la réunion. Li Qiang représentait la Chine à la place du président Xi Jinping, tandis que le Kremlin était représenté par Maxim Oreshkin au lieu de Vladimir Poutine.
Les dirigeants présents ont adopté une déclaration commune couvrant les sujets du climat, de l’énergie, de la dette et des métaux stratégiques, tout en appelant à une paix juste en Ukraine, en République démocratique du Congo, au Soudan et dans les territoires palestiniens occupés.
Le ministre argentin des Affaires étrangères, Pablo Cirno, a exprimé ses réserves sur la manière dont certains sujets géopolitiques ont été abordés, notamment le conflit israélo-palestinien, sans toutefois bloquer l’adoption du texte.
Macron, Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz ont examiné la proposition de Trump sur l’Ukraine, rejoints par d’autres dirigeants européens ainsi que par des représentants de l’Australie, du Canada et du Japon.
Dans une déclaration conjointe ultérieure, ils ont affirmé que le plan américain pourrait servir de base à un règlement futur, mais ont insisté sur le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et mis en garde contre toute restriction susceptible d’affaiblir ses capacités de défense face à d’éventuelles agressions futures.





