La Centrafrique Face à une Nouvelle Milice Formée par Wagner

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La Centrafrique Face à une Nouvelle Milice Formée par Wagner
La Centrafrique Face à une Nouvelle Milice Formée par Wagner

CE Qu’Il Faut Savoir

La milice AAKG, initialement un groupe d’autodéfense, est devenue une source majeure de violence en Centrafrique après avoir été formée par Wagner. Les tensions entre les miliciens et l’armée, ainsi que les attaques contre des civils, aggravent la crise humanitaire dans le pays, mettant en péril la stabilité régionale.

Africa. Des sources médiatiques en Centrafrique rapportent que la milice “AAKG”, qui a initialement émergé comme un groupe d’autodéfense de la communauté zande dans le sud-est du pays, est devenue l’une des principales sources de tension et de violence.

Après le recrutement d’environ 200 de ses membres en 2023 et leur formation rapide par des éléments du groupe Wagner russe, ils ont été intégrés dans l’armée régulière sous supervision russe.

Cependant, les promesses officielles se sont rapidement évaporées, les combattants accusant les autorités de les envoyer sur le front sans compensation financière adéquate pour les risques encourus, ce qui les a poussés à se rebeller contre l’armée et leurs formateurs russes.

Selon un rapport publié par le groupe international de crise fin novembre, les membres de “AAKG” sont responsables de la mort d’au moins 200 personnes, principalement des civils, ainsi que de soldats des forces armées et d’éléments russes, et même d’un soldat de la paix de l’ONU.

Leurs attaques ont également entraîné le déplacement de milliers de civils et une intensification des tensions entre les communautés locales, en particulier avec leurs attaques répétées contre les membres de la tribu peule.

Contexte historique

Les racines de la crise remontent aux affrontements persistants entre l’armée et ses alliés russes contre le mouvement “Unité pour la paix en Centrafrique”, un groupe armé dominé par des combattants peuls, accusé par des rapports de droits humains de commettre de graves violations contre les habitants de la région de “Haut Mbomou” dans le sud-est du pays.

Dans ce contexte, les autorités ont pensé que s’appuyer sur une milice locale pourrait alléger la pression sur l’armée, mais le résultat a été inverse. Le rapport souligne que la dangerosité de la milice ne se limite pas à l’intérieur du pays, car elle opère également dans des zones frontalières avec le Soudan du Sud, suscitant des craintes de propagation de la violence aux pays voisins et menaçant la stabilité régionale dans son ensemble.

Avec l’augmentation du nombre de morts et de déplacés, la crise humanitaire en Centrafrique s’aggrave, les populations vivant entre le marteau des groupes armés et l’enclume des milices incontrôlées.

Des observateurs estiment que l’expérience de “AAKG” révèle la fragilité de la stratégie de dépendance à des milices locales non disciplinées et les conséquences catastrophiques que cela peut avoir sur la sécurité et la paix civile.

La crise en Centrafrique est enracinée dans des conflits persistants entre l’armée et des groupes armés, notamment la coalition de la Séléka et les anti-balaka. Ces luttes de pouvoir ont entraîné des violations des droits humains et une détérioration de la situation sécuritaire. L’implication de mercenaires russes, comme ceux de Wagner, a ajouté une nouvelle dimension à ce conflit complexe, exacerbant les tensions locales et régionales.

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