Libération D’Un Opposant au Cameroun, un Autre Arrêté

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Libération D’Un Opposant au Cameroun, un Autre Arrêté
Libération D’Un Opposant au Cameroun, un Autre Arrêté

CE Qu’Il Faut Savoir

Les autorités camerounaises ont libéré le professeur Jean Calvin Aba Ouyono, un opposant politique, après plus d’un mois de détention. En revanche, son collègue, Jockam Chamini, a été placé en détention à la prison de Kondengui. Les deux hommes faisaient face à des accusations similaires, mais leurs sorts devant la justice militaire ont divergé.

Africa. Les autorités camerounaises ont libéré le professeur Jean Calvin Aba Ouyono, l’un des principaux partisans d’Issa Tcheroama Bakary, après plus d’un mois passé en détention à l’état-major de la défense, suite à son arrestation le lendemain des élections présidentielles d’octobre 2025. Aba Ouyono est rentré chez lui à Yaoundé après que le juge d’instruction militaire a déclaré que les preuves à son encontre étaient insuffisantes.

En revanche, le juge d’instruction a ordonné l’incarcération de Jockam Chamini—qui a été arrêté le même jour que l’opposant décédé Anisette Ikani—à la prison de Kondengui, où les procédures judiciaires à son encontre se poursuivront. Aba Ouyono et Chamini faisaient face aux mêmes accusations: “soulèvement”, “désobéissance” et “hostilité envers la nation”, mais leur sort devant la justice militaire a divergé.

Leur avocat, Emmanuel Sime, a salué la libération du professeur Ouyono mais l’a qualifiée de “succès partiel”, affirmant que ses clients auraient dû être libérés ensemble. Il a également dénoncé la longue période de détention qui a précédé leur comparution devant le juge d’instruction, la qualifiant d'”illégale”.

Parallèlement, le ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, a suscité une nouvelle controverse après son apparition médiatique vendredi soir sur la chaîne PRC TV, affiliée à la présidence, où il a détaillé les circonstances de la mort du leader de l’opposition Anisette Ikani, survenue environ une semaine auparavant.

Le ministre a insisté sur le fait que l’état de santé du défunt ne l’exonérait pas de sa responsabilité pénale pour les actes qui lui étaient reprochés durant le processus électoral, affirmant que les soins médicaux qu’il avait reçus étaient “idéaux”. Contrairement à la vague de sympathie populaire après sa mort, Atanga Nji a affirmé qu’Ikani “n’était ni un héros ni un martyr.”

Le Cameroun a connu des tensions politiques croissantes, notamment autour des élections présidentielles de 2025. Les arrestations d’opposants, comme Jean Calvin Aba Ouyono et Jockam Chamini, soulignent les défis auxquels font face les voix dissidentes dans le pays. La situation est exacerbée par des allégations de violations des droits de l’homme et de traitement inéquitable dans le système judiciaire.

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