CE Qu’Il Faut Savoir
À l’approche des élections générales en République centrafricaine, l’ONU appelle à un scrutin pacifique et transparent. Le secrétaire général, António Guterres, souligne l’importance de ces élections pour la reconstruction des institutions de l’État et appelle à la participation citoyenne tout en condamnant la violence.
Africa. À l’approche des élections générales en République centrafricaine le 28 décembre 2025, qui incluent la présidence, le parlement et les conseils régionaux et municipaux, l’ONU appelle toutes les parties à garantir que le scrutin soit pacifique, transparent et inclusif.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a affirmé que ces élections, qui incluent pour la première fois depuis 1988 des élections municipales, représentent un tournant dans le processus de reconstruction des institutions de l’État.
Il a souligné la nécessité de respecter l’État de droit, les droits de l’homme et les libertés fondamentales, tout en encourageant les citoyens à participer massivement et à s’abstenir de tout acte de violence ou d’incitation qui pourrait compromettre la confiance dans les résultats.
Guterres a également salué les efforts des autorités et de la société civile dans la préparation des élections, affirmant que l’ONU continuera de soutenir la République centrafricaine dans ses efforts pour promouvoir la paix, la stabilité et la gouvernance démocratique.
Tensions politiques croissantes
Cependant, la scène politique intérieure devient de plus en plus tendue à l’approche du scrutin.
Le leader de l’opposition, Anicet-Georges Dologuélé, président du parti Union pour le renouveau de la République centrafricaine, a dénoncé ce qu’il appelle un “ciblage politique” après que les autorités ont interdit la tenue d’une réunion électorale de son parti dans la ville de Bocaranga, dans la préfecture de Nana-Mambéré.
Il a affirmé que des éléments de la police avaient occupé le stade Zaher Herman mardi, empêchant son équipe d’accéder au lieu. Il considère cela comme une politique systématique d’exclusion de la compétition.
Dans un communiqué officiel, le parti a qualifié la décision d’interdiction d'”arbitraire et politiquement suspecte”, affirmant qu’elle constitue une grave violation de la liberté d’expression et de la compétition démocratique.
Cependant, les autorités ont rapidement nié ces accusations, précisant que le stade était réservé depuis longtemps pour être utilisé lors de la campagne du président sortant Faustin-Archange Touadéra, prévue pour mercredi.
Elles ont confirmé que des mesures de sécurité avaient été prises à l’avance pour sécuriser le lieu, indiquant qu’elles avaient proposé au parti d’opposition d’utiliser le siège de la mairie pour tenir sa réunion, une offre qui n’a pas été acceptée.
Ces élections surviennent à un moment où le continent africain connaît une vague de transformations politiques, alors que plusieurs pays s’efforcent de consolider la démocratie face à des défis sécuritaires et économiques.
Les analystes estiment que le succès de ce scrutin pourrait servir de modèle pour d’autres pays de la région, et qu’un échec pourrait plonger le pays dans un cycle de violence et d’instabilité.
La République centrafricaine a connu des conflits armés et des crises politiques depuis plusieurs décennies, affectant gravement ses institutions démocratiques. Les élections de 2025 représentent une opportunité cruciale pour le pays de stabiliser son paysage politique et de renforcer la confiance des citoyens dans le processus démocratique. L’ONU joue un rôle clé dans l’accompagnement de ces élections, en soutenant les efforts pour garantir un environnement électoral sûr et inclusif.





