CE Qu’Il Faut Savoir
La Russie et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (ÉCOWAS) ont convenu d’un partenariat stratégique axé sur la sécurité et le développement. Cette annonce a été faite à l’issue d’une conférence à laquelle ont participé des hauts responsables des deux parties, soulignant l’importance de la coopération face aux défis sécuritaires croissants dans la région du Sahel.
Africa. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (ÉCOWAS) et le gouvernement russe ont annoncé un partenariat stratégique sans précédent axé sur la sécurité et le développement.
Cette annonce a été faite à l’issue du deuxième forum ministériel de partenariat russo-africain, qui s’est tenu dans la capitale égyptienne les 19 et 20 décembre 2025. Lors de cette rencontre, le président de la Commission de l’ÉCOWAS, Omar Aliou Touré, a rencontré le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov.
Au cours de cette réunion, les deux parties ont souligné la nécessité de transformer les relations historiques en mécanismes pratiques capables de faire face aux défis sécuritaires croissants dans la région du Sahel, notamment la montée des groupes armés et les menaces terroristes transnationales.
De son côté, Moscou a confirmé sa volonté de soutenir l’agenda d’intégration régionale en renforçant les capacités des services de renseignement, en coordonnant les actions des forces de défense et en sécurisant les processus électoraux, souvent sources de tensions politiques.
Lavrov a indiqué que son pays offrait déjà des expertises dans le domaine du déminage et de la réduction des risques d’engins explosifs, ainsi que des programmes de formation avancés destinés aux forces militaires et aux services de sécurité sur le continent.
Le côté russe a lié les causes des conflits actuels aux conséquences de l’ère coloniale, affirmant que l’Afrique connaît une “deuxième résurgence”.
Moscou a également exprimé sa volonté de collaborer avec ses partenaires africains pour faire face à ce qu’elle qualifie de “nouvelles formes de domination”, allant jusqu’à proposer la création d’outils juridiques pour évaluer et compenser les dommages causés par le colonialisme.
Bien que la sécurité soit le principal axe de coopération, les deux parties ont insisté sur le fait que la stabilité ne peut être dissociée du développement économique.
Le volume des échanges commerciaux entre la Russie et le continent africain a augmenté de 13 %, atteignant 28 milliards de dollars en 2024, tandis que l’idée de créer un conseil des affaires a été proposée pour renforcer les liens économiques.
Cette dimension économique est considérée comme un complément essentiel aux efforts militaires, les deux parties estimant que la prospérité et l’intégration commerciale constituent la meilleure défense contre l’extrémisme et l’instabilité politique à long terme.
Les relations entre la Russie et les pays africains ont évolué au fil des décennies, particulièrement après la période de décolonisation. La Russie, héritière de l’Union soviétique, a traditionnellement soutenu les mouvements de libération en Afrique, cherchant à renforcer ses liens avec le continent à travers des accords de coopération militaire et économique. Aujourd’hui, Moscou semble vouloir réaffirmer son influence en Afrique, en proposant des partenariats stratégiques qui visent à répondre aux défis contemporains tels que le terrorisme et l’instabilité politique.





