ONU Condamne Répression Accrue Contre Opposition en Ouganda

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ONU Condamne Répression Accrue Contre Opposition en Ouganda
ONU Condamne Répression Accrue Contre Opposition en Ouganda

CE Qu’Il Faut Savoir

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a exprimé de vives inquiétudes concernant la répression croissante contre l’opposition politique et les médias en Ouganda, à quelques semaines des élections générales. Des arrestations massives et des violences policières sont signalées, suscitant des appels à la protection des droits humains.

Africa. Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a exprimé de vives inquiétudes concernant ce qu’il a qualifié de “campagne de répression” croissante contre l’opposition politique et les médias en Ouganda, à quelques semaines des élections générales prévues.

Turk a précisé dans un communiqué que des rapports fiables indiquent l’arrestation d’au moins 550 personnes depuis le début de l’année, dont des membres et des partisans du parti d’opposition “Plateforme de l’unité nationale”. Le nombre d’arrestations depuis le début des campagnes électorales en septembre dernier a dépassé 300.

Il a ajouté que beaucoup de ces personnes sont toujours en détention, accusées de divers délits allant de “l’incitation à la violence” à “la violation des ordres légaux”.

Le communiqué a également noté que les forces de sécurité ont fréquemment intervenu lors des événements du parti d’opposition, utilisant des unités lourdement armées, et qu’elles ont tiré des balles réelles la semaine dernière dans la ville d’Iganga, à l’est du pays, tuant une personne et en blessant trois autres.

Méthodes répressives répétées

Le commissaire de l’ONU a également souligné que les forces de sécurité ougandaises ont eu recours à “des gaz lacrymogènes, des fouets, des matraques, des canons à eau et des produits chimiques” pour disperser les partisans de l’opposition, considérant que les campagnes électorales sont toujours marquées par “des arrestations arbitraires, des détentions massives et l’utilisation d’une force excessive ou inutile, ainsi que des restrictions à la liberté de la presse”.

Il a également signalé une tendance croissante à “l’enlèvement forcé, à la torture et aux mauvais traitements”, y compris le transfert de personnes dans des véhicules non identifiés, connus localement sous le nom de “drones”, vers des lieux non officiels appelés “maisons sûres”, où elles sont détenues à l’écart du monde extérieur, en violation du droit international qui exige que les individus soient détenus dans des installations officielles reconnues.

Affaires notables et pressions internationales

Turk a cité plusieurs cas notables, dont l’apparition devant le tribunal d’un garde du leader de l’opposition “tremblant et montrant des signes de torture physique”, ainsi que la détention de militants kenyans pendant plus d’un mois dans un endroit que le président ougandais a qualifié de “réfrigérateur”.

Il a appelé les autorités ougandaises à “enquêter de manière complète et impartiale sur toutes les allégations d’enlèvements forcés, d’arrestations et de détentions arbitraires, ainsi que de torture ou de mauvais traitements”, exigeant la libération de tous ceux qui ont été privés de leur liberté de manière illégale.

Il a également souligné la nécessité de “mettre fin à toutes les formes de violence contre les médias”, alors que des rapports font état de retraits de licences de journalistes et d’agressions contre eux lors de la couverture des événements.

Ces accusations interviennent alors que l’Ouganda se dirige vers des élections largement perçues comme un test de l’engagement du gouvernement envers les normes démocratiques, au milieu des craintes que les violations répétées ne sapent la confiance des électeurs et de la communauté internationale dans l’intégrité du processus électoral.

L’Ouganda, sous la présidence de Yoweri Museveni depuis 1986, a été marqué par des tensions politiques croissantes, surtout à l’approche des élections. Les accusations de violations des droits de l’homme, y compris la répression de l’opposition et des médias, sont devenues fréquentes, alimentant des préoccupations tant au niveau national qu’international. Les élections de 2021 avaient déjà été entachées de violences et d’arrestations, ce qui a exacerbé les craintes d’un retour à des pratiques autoritaires.

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