CE Qu’Il Faut Savoir
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l’unanimité une résolution prolongeant le mandat de la mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO) d’un an, jusqu’au 20 décembre 2026. La France, initiatrice de la résolution, a souligné l’importance de cette mission pour le soutien aux efforts de paix dans la région.
Africa. Le Conseil de sécurité international a adopté à l’unanimité une résolution prolongeant le mandat de la mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) d’un an, jusqu’au 20 décembre 2026.
La France, initiatrice du projet de résolution, a confirmé par l’intermédiaire de son ambassadeur auprès des Nations Unies, Jérôme Bonnafont, que le texte place MONUSCO “en première ligne pour soutenir les efforts de paix”, en soulignant les initiatives de l’Union africaine, les efforts de médiation menés par le Togo, ainsi que les rôles des États-Unis et du Qatar.
Bonnafont a précisé que la résolution adopte une “approche graduelle” dans la surveillance du cessez-le-feu, à travers des mécanismes convenus lors des négociations de Doha, avec la possibilité pour le Conseil de revoir ces arrangements ultérieurement sur la base des recommandations du secrétaire général et de l’évolution de la situation sur le terrain.
Positions divergentes au sein du Conseil
Pour sa part, l’ambassadeur chinois, Sun Li, a souligné la nécessité de préserver l’indépendance et la neutralité de MONUSCO, mettant en garde contre la “politisation” de son rôle au service d’agendas étroits.
Il a déclaré que l’engagement du Conseil envers les principes des opérations de maintien de la paix est le seul moyen de garantir la confiance des États membres dans la mission.
Quant à la représentante russe, Anna Evstigneva, elle a appelé les parties à respecter leurs engagements en vertu de la résolution 2773, qui comprend des solutions essentielles pour mettre fin au conflit “sévère” au bénéfice de millions de personnes en RDC et dans les pays voisins.
De son côté, la représentante américaine, Jennifer Lusita, a fermement condamné l’avancée du mouvement “M23” vers la ville d’Ovira, accusant le Rwanda de continuer à soutenir le mouvement en violation des accords de Washington.
Elle a affirmé que les États-Unis restent attachés à ces accords et au processus de Doha, appelant les parties à s’y conformer pleinement.
Dans ce contexte, l’ambassadeur Michael Imran Cano a parlé au nom du groupe “I3+” (Algérie, Guyane, Somalie et Sierra Leone), dénonçant les attaques continues du mouvement “M23” contre les civils et appelant le mouvement à se retirer de toutes les zones qu’il contrôle et à démanteler ses administrations parallèles.
La République démocratique du Congo (RDC) a été le théâtre de conflits armés depuis plusieurs décennies, exacerbés par des rivalités ethniques et des luttes pour le contrôle des ressources naturelles. La mission de l’ONU, MONUSCO, a été déployée en 2010 pour stabiliser le pays et protéger les civils, mais elle fait face à des défis constants, notamment des groupes armés actifs dans l’est du pays.





