CE Qu’Il Faut Savoir
Des défenseurs des droits des migrants ont déposé une plainte contre la décision de l’administration Trump de mettre fin à la protection temporaire pour plus de 200 citoyens sud-soudanais. Ils accusent le ministère de la Sécurité intérieure de discrimination raciale et d’ignorer les conditions humanitaires difficiles en cours au Sud-Soudan.
Africa. Des défenseurs des droits des migrants ont déposé une plainte contre la décision de l’administration du président américain Donald Trump, prise le mois dernier, de mettre fin à la protection temporaire pour plus de 200 citoyens sud-soudanais.
Les plaignants accusent le ministère de la Sécurité intérieure de violer la loi et la Constitution, et de pratiquer “la discrimination raciale” en ciblant des individus sur la base de leur origine ethnique.
Quatre migrants sud-soudanais, ainsi qu’une organisation à but non lucratif, “Communautés africaines unies”, ont déposé une plainte dans une cour fédérale de Boston, affirmant que le ministère de la Sécurité intérieure des États-Unis expose illégalement les migrants au risque de perdre leur statut de protection temporaire après le 5 janvier.
Ce statut, connu sous le nom de protection temporaire, est accordé aux personnes dont les pays d’origine subissent des catastrophes naturelles, des conflits armés ou d’autres événements exceptionnels. Il permet aux migrants éligibles d’obtenir des permis de travail et une protection temporaire contre l’expulsion.
La plainte indique que l’action du ministère viole la loi régissant le statut de protection temporaire et ignore les conditions humanitaires difficiles qui persistent au Sud-Soudan. Elle soutient également que la motivation derrière cette action est la discrimination à l’encontre des migrants non blancs, en violation du cinquième amendement de la Constitution américaine.
Amaha Kasa, directrice exécutive de “Communautés africaines unies”, a déclaré dans un communiqué: “Ce schéma révèle l’agenda réel de l’administration: dépouiller les communautés de migrants non blancs de leur protection, peu importe les risques auxquels elles sont confrontées.”
Le Sud-Soudan fait face à des épisodes répétés de conflits violents depuis 2011, la guerre civile entre 2013 et 2018 ayant entraîné la mort de 400 000 personnes.
Les États-Unis ont commencé à classer les citoyens sud-soudanais parmi ceux éligibles pour le statut de protection temporaire en 2011.
Au total, 232 citoyens sud-soudanais ont bénéficié de ce statut et ont trouvé refuge aux États-Unis. La plainte indique qu’il y a 73 autres personnes ayant des demandes en attente pour obtenir la même protection.
La ministre de la Sécurité intérieure, Kristjen Nielsen, a publié le 5 novembre un avis mettant fin au statut de protection temporaire pour le Sud-Soudan, affirmant que le pays ne répondait plus aux critères de cette classification.
Cette décision a été prise après que le ministère a agi pour mettre fin à la protection temporaire accordée à des ressortissants d’autres pays comme la Syrie, le Venezuela, Haïti, Cuba et le Nicaragua, entraînant plusieurs recours juridiques.
Le Sud-Soudan a connu des conflits violents récurrents depuis son indépendance en 2011, notamment une guerre civile entre 2013 et 2018 qui a causé la mort de 400 000 personnes. Les États-Unis ont commencé à accorder le statut de protection temporaire aux citoyens sud-soudanais en 2011, permettant à 232 d’entre eux de trouver refuge aux États-Unis. Cependant, la récente décision de l’administration Trump de mettre fin à ce statut a suscité des inquiétudes quant à la sécurité des migrants sud-soudanais.





