Réforme de la Constitution 1992: Controverse au Ghana

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Réforme de la Constitution 1992: Controverse au Ghana
Réforme de la Constitution 1992: Controverse au Ghana

CE Qu’Il Faut Savoir

La commission de révision constitutionnelle du Ghana a remis son rapport final au président John Dramani Mahama, proposant des modifications au texte de 1992. Ces recommandations visent à moderniser la Constitution et à améliorer la gouvernance, notamment par l’extension des mandats présidentiels et parlementaires, ainsi que la réduction de la taille du gouvernement.

Africa. La commission de révision constitutionnelle en Ghana a remis son rapport final au président John Dramani Mahama, qui inclut une série de recommandations visant à moderniser la Constitution de 1992 et à renforcer la gouvernance.

Ce rapport fait suite à des consultations approfondies avec les citoyens et les institutions de la société civile, reflétant une volonté officielle d’adapter les textes constitutionnels aux exigences d’une nouvelle ère.

Extension des mandats présidentiels et parlementaires

La commission a recommandé d’étendre la durée des mandats présidentiels et parlementaires de 4 à 5 ans, tout en maintenant la limite de deux mandats présidentiels.

La commission estime que la durée actuelle est trop courte pour permettre une mise en œuvre efficace des programmes gouvernementaux, car les gouvernements sont souvent préoccupés par la préparation des élections avant de pouvoir achever leurs projets.

Cette modification est perçue comme une tentative de trouver un équilibre entre la stabilité politique et l’assurance d’un transfert pacifique du pouvoir.

Parmi les autres recommandations notables, la commission propose de réduire la taille du gouvernement en limitant le nombre de ministres nommés. Elle considère que la réduction du nombre de portefeuilles ministériels renforcera l’efficacité gouvernementale et rationalisera les dépenses publiques.

La commission a également suggéré d’ouvrir la voie à une participation plus large des citoyens dans le processus constitutionnel et la prise de décision, à travers de nouveaux mécanismes qui leur permettraient d’exprimer leurs opinions et d’influencer directement les politiques publiques.

Contexte politique

Le débat sur la capacité de la Constitution de 1992 à s’adapter aux transformations politiques et sociales au Ghana est resté intense depuis son adoption. Bien que des comités de révision aient été formés au fil des ans, le rapport actuel est considéré comme le plus exhaustif.

Les observateurs estiment que l’extension des mandats pourrait offrir aux gouvernements plus de temps pour mettre en œuvre leurs programmes, mais cela suscite également des inquiétudes quant à la réduction des opportunités de transfert pacifique du pouvoir. La réduction de la taille du gouvernement est perçue comme une étape vers une meilleure gestion des dépenses et une plus grande efficacité, dans un pays confronté à des défis économiques croissants.

Le rapport devrait faire l’objet de discussions approfondies avant l’adoption de toute modification. Si ces recommandations sont acceptées, elles pourraient constituer un tournant majeur dans la structure politique et constitutionnelle du Ghana, avec des répercussions potentielles sur la stabilité du système démocratique en Afrique de l’Ouest.

Depuis l’adoption de la Constitution de 1992, le Ghana a connu des changements politiques et sociaux significatifs. Des comités de révision ont été formés à plusieurs reprises pour évaluer la pertinence de la Constitution face à ces évolutions. Le rapport actuel est considéré comme le plus complet, abordant des questions essentielles sur la gouvernance et la participation citoyenne dans le processus politique.

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