Africa-Press – Gabon. Le récent incendie survenu ce jeudi 27 novembre au lycée Georges Mabignath, où le box de stockage du matériel sportif a été ravagé par les flammes, remet en question la sécurité au sein de nos établissements scolaires. À l’origine du sinistre: une marmite oubliée sur le gaz par une commerçante. Fort heureusement, d’après la page du ministère de l’Éducation nationale, l’intervention des sapeurs-pompiers a permis de circonscrire l’incendie, mais cet événement, tout comme celui qui a touché le bureau du censeur 1 au Lycée d’Excellence de Bitam il y a quelques semaines, sonne l’alarme.
Depuis quelque temps, on assiste à une série d’incendies inquiétante dans les établissements scolaires, ces incidents qui ne sont malheureusement pas isolés soulignent une vulnérabilité croissante des structures éducatives face aux risques d’incendie, qu’ils soient d’origine accidentelle ou non. La présence de commerçants, le stockage de matériel, les installations électriques parfois vétustes ou surchargées sont autant de facteurs qui peuvent transformer un lycée en zone à risque.
Dans ces situations, l’intervention des sapeurs-pompiers est cruciale, mais le temps d’attente, même court, peut engendrer des dégâts considérables. C’est pourquoi la question se pose: face à la multiplication de ces incidents, la présence permanente d’agents de Qualité sécurité, d’hygiène et d’environnement (QHSE) et l’affectation de sapeurs-pompiers dans les grands établissements scolaires ne seraient-elles pas une nécessité absolue?
Un agent QHSE est au cœur de la prévention, étant donné que l’une de ses missions est de prévenir les risques en amont. Ils pourraient donc: vérifier quotidiennement la conformité des installations (gaz, électricité) ; mettre en place et s’assurer du respect strict des protocoles de sécurité, notamment dans les zones de restauration ou de stockage. Former le personnel et les élèves aux gestes de premiers secours et à l’évacuation en cas d’urgence.
Affecter une équipe de pompiers pour garantir la sécurité physique des élèves et du personnel
L’affectation d’une petite équipe de pompiers ou d’un poste avancé au sein ou à proximité des établissements permettrait une réponse instantanée. Ce déploiement réduirait drastiquement le temps d’intervention, limitant ainsi l’ampleur des dégâts matériels et, surtout, garantirait la sécurité physique des élèves et du personnel. Leur présence pourrait aussi servir de base de formation pratique et de sensibilisation continue.
Il serait peut-être temps que les autorités prennent la mesure de ce danger croissant. Le coût d’un tel déploiement ne peut être mis en balance avec la sécurité des milliers d’élèves et d’enseignants qui fréquentent ces lieux. Il ne s’agit plus seulement de réagir aux drames, mais de s’équiper pour les empêcher.
Le ministère de l’Éducation nationale, qui a relayé l’information, est désormais interpellé pour transformer cette prise de conscience en une politique de sécurité proactive et durable pour l’ensemble du système éducatif. La protection de nos établissements passe par des mesures de sécurité renforcées et un personnel qualifié et dédié.
Thécia Nyomba (Stagiaire)
