Africa-Press – Guinée. À partir du 29 novembre prochain, la circulation des motos en Guinée sera strictement encadrée par une nouvelle réglementation: le permis de conduire moto devient obligatoire. L’annonce a été faite par le ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo, qui a présenté une opération de grande envergure visant à renforcer la sécurité routière et à garantir le respect de cette mesure.
Une opération coup de poing annoncée
Après une semaine de sensibilisation, les autorités entendent passer à l’action. Des contrôles seront déployés sur plusieurs axes stratégiques:
• Conakry–Kindia–Mamou
• Conakry–Boké
• Mamou–Faranah
• Mamou–Dabola
La gendarmerie, la police, la justice, le ministère de la Santé et les médias seront mobilisés pour accompagner cette campagne.
Des sanctions immédiates
Le ministre des Transports a prévenu: « Lorsqu’on va vous arrêter et que vous êtes en infraction, on va vous juger sur place, vous condamner sur place et vous amener là où vous devez être. » Selon lui, les contrevenants ne bénéficieront plus de délais: la sanction sera appliquée immédiatement, pouvant aller jusqu’à une peine de prison.
Objectif: sauver des vies
Ousmane Gaoual Diallo insiste sur la dimension humaine de cette réforme: « Il faut qu’on comprenne qu’on ne veut pas s’amuser avec la vie de nos concitoyens. Vos familles sont importantes pour nous. La jeunesse est fondamentale pour nous. »
Cette mesure s’inscrit dans une volonté de réduire les accidents de la route, souvent liés à des conducteurs non formés et dépourvus de permis.
Analyse
Si l’obligation du permis moto est conforme au Code de la route guinéen, l’annonce de sanctions « sur place » soulève des interrogations juridiques. En effet, la Constitution garantit le droit à un procès équitable et la compétence exclusive des juridictions pour juger et condamner. Les contrôles routiers peuvent constater l’infraction, mais la sanction doit être prononcée par un tribunal compétent, même dans le cadre d’une procédure accélérée.
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