Africa-Press – Niger. La 13è édition du symposium AfricaCERT Handshake, organisée du 24 au 26 juillet 2025 par l’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI), en collaboration avec AfricaCERT, a pris fin ce samedi 26 juillet au Palais des Congrès de Niamey. La cérémonie de clôture a été présidée par M. Moustapha Tinao, Secrétaire général du Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, en présence de la Directrice générale de l’ANSI, Mme Anne-Rachelle Marcel Inné, du CEO d’AfricaCERT, M. Jean Robert Hountomey, du président de la HAPDP, M. Iro Adamou, du Directeur général de l’AGEFAU Mali, M. Cissé Balobo, ainsi que de nombreuses personnalités de marque.
L’événement a réuni pendant trois jours les équipes africaines de réponse aux incidents informatiques (CERTs/CIRTs), des ministres en charge des TIC du Burkina Faso et du Mali, ainsi que des experts internationaux autour d’un même objectif qui est de renforcer la cyber-sécurité en Afrique par la coopération, l’échange de bonnes pratiques et le développement des compétences.
Dans son discours de clôture, le Secrétaire général du Ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, M. Moustapha Tinao, a salué le caractère stratégique du symposium, qualifiant l’événement de moment clé pour faire progresser la coopération technique et institutionnelle entre les États africains face à l’ampleur croissante des menaces ‘’cyber’’. « D’après les échos qui nous sont parvenus, ce symposium vous a permis d’aborder des thématiques cruciales telles que la détection des cybermenaces, la gestion des incidents, la notification des attaques, le partage des indicateurs de compromission ou encore la gouvernance cyber proactive et résiliente en Afrique. Vous avez acquis des compétences techniques essentielles, mais surtout, vous avez appris à travailler ensemble, à mutualiser vos savoirs et à structurer une réponse collective », a-t-il déclaré.
M. Tinao a réaffirmé l’engagement du Niger à intensifier ses efforts pour faire face aux défis croissants de la cyber-sécurité, soulignant que le pays souhaite devenir un acteur de premier plan dans le domaine de la sécurité numérique. Il a également assuré que le gouvernement accorderait une attention particulière aux recommandations issues des travaux.
Auparavant, le représentant des participants, M. Cissé Balobo, Directeur général de l’AGEFAU Mali, a présenté la déclaration de Niamey sur la cyber-sécurité et la protection des données à caractère personnel, énumérant plusieurs recommandations adressées aux plus hautes autorités de la région. Parmi ces recommandations figurent la mise en place d’un cadre légal et réglementaire harmonisé adapté aux évolutions en cyber-sécurité ; la création d’un pôle d’expertise et de renforcement des capacités ; le déploiement d’équipes de veille et de réponse aux incidents (CSIRT, SOC, ISAC) ; la priorisation des infrastructures numériques critiques pour garantir la sécurité nationale ; la création d’une taskforce régionale pour la gestion des crises cybernétiques ; la mise en place de centres d’excellence régionaux en cyber-sécurité ; le renforcement des campagnes de sensibilisation aux bonnes pratiques numériques ; l’instauration d’un forum régional annuel pour détecter les talents, encourager l’innovation et coordonner les efforts et enfin, l’élaboration d’une feuille de route détaillée, avec objectifs, jalons, moyens à mobiliser et indicateurs de performance.
Le CEO d’AfricaCERT, M. Jean Robert Hountomey, a salué la mobilisation des acteurs publics et privés. Il a souligné que cette dynamique témoigne d’une volonté politique, stratégique et technique de bâtir un Sahel et une Afrique souverains numériquement. « La déclaration de Niamey s’inscrit dans cette vision, une feuille de route concertée, portée par une volonté commune de construire un espace africain plus sûr, plus souverain et plus solidaire », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que ce symposium a été une opportunité de partage, d’apprentissage, d’innovation et de coopération entre gouvernements, agences nationales, institutions, chercheurs, formateurs, startups, universitaires, médias et experts du continent et d’ailleurs. « Trois jours durant, chacun a contribué à la montée en compétence des professionnels, au renforcement des partenariats, à la valorisation des innovations africaines et à la formulation de recommandations concrètes et utiles », a-t-il conclu.
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