Africa-Press – Niger. La Directrice Générale de l’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI), Mme Anne Rachel Inné, a procédé, dans la matinée du mardi 2 septembre 2025 à Niamey, le lancement de l’atelier de restitution du rapport d’évaluation des Centres Numériques Multiservices (CNM) et à l’élaboration d’un modèle d’affaires pour la pérennisation. Cette réunion initiée par le Projet Villages Intelligents pour la Croissance Rurale et l’Inclusion Numérique vise à assurer une meilleure condition de vie des populations rurales à travers l’inclusion financière numérique durable.
A l’ouverture des travaux, la Directrice Générale de l’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI) a indiqué que les Centres Numériques Multiservices ne sont pas des simples infrastructures, mais plutôt les flambeaux de la souveraineté numérique au plus près des populations. « Ils représentent les avant-postes de la connaissance dans notre lutte contre l’analphabétisme numérique. Pour la jeunesse et pour les femmes de nos terroirs, ils constituent un prélude à la citoyenneté numérique, un instrument d’émancipation économique et un vecteur de cohésion sociale. La pérennité de ces centres, qui est l’objet de nos délibérations, n’est donc pas une question de gestion, mais une question de vision », a-t-elle souligné.
Mme Anne Rachel Inné a précisé que l’Agence Nationale pour la Société de l’Information, investie d’une mission régalienne, ne conçoit pas la transformation numérique comme un privilège urbain. C’est pourquoi, il s’agit pour cette institution de faire en sorte que les promesses de l’ère digitale ne s’évanouissent pas aux confins des différentes régions, mais qu’elles viennent irriguer le quotidien de chaque Nigérien, sans distinction d’origine ou de condition.
Pour sa part, le Coordonnateur du Projet Villages Intelligents pour la Croissance Rurale et l’Inclusion Numérique (PVI), M. Abdou Kané, a notifié que le PVI est mis en œuvre par l’Agence Nationale pour la Société de l’Information avec l’appui financier et technique de la Banque mondiale. « Ces Centres Numériques constituent une expérience originale dans la sous-région, et même en Afrique », a-t-il déclaré. Il ne s’agit pas, a-t-il ajouté, d’une expérience qui a fonctionné quelque part et qui est en train d’être répliquée. « Bien au contraire, c’est du succès de ce modèle que les projets de la Banque mondiale en Afrique vont s’inspirer pour que cela fasse école dans d’autres pays. En effet, ces centres doivent être des espaces vivants, utiles et autonomes qui répondent aux besoins des communautés et contribuent durablement au développement local », a-t-il fait savoir.
M. Abdou Kané a également ajouté qu’il s’agit de 124 Centres Numériques Multiservices répartis dans toutes les régions du Niger. « Ces centres fonctionneront comme des guichets uniques à services multiples où les dépôts et les retraits d’argent et tout autre service financier pourront être effectués. Il pourrait inclure, par exemple, l’assistance aux populations rurales pour effectuer des transactions numériques sur téléphone portable et ordinateur, des programmes d’éducation financière et numérique, l’initiation des commerçants à la numérisation de leurs paiements, l’alimentation électrique pour la recharge des téléphones portables et l’enregistrement de l’identité numérique des populations rurales », a-t-il conclu.
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