Africa-Press – Niger. Sous un ciel encore chargé de gros nuages, le samedi 23 Août 2025, Lazaret, un des quartiers de Niamey, s’est réveillé les pieds dans l’eau. Cette année encore, les pluies torrentielles qui s’abattent sur le Niger ont ravivé les douloureux souvenirs laissés par les inondations de l’année précédente. En l’espace de quelques heures, en ce samedi fatidique dans le quartier Lazaret, les rues et les cours des maisons se sont transformés en une géante zone marécageuse.
Ces fortes pluies ont causé d’énormes dégâts dans ce quartier populaire de la capitale. Aïssa Seyni fait partie des sinistrés. « La pluie m’a causé beaucoup de dégâts », se plaint-elle, pointant du coup le doigt un pan entier de son mur de clôturé effondré. « Grâce aux voisins, j’ai pu récupérer certains de mes biens, mais tous mes meubles sont endommagés, mes moquettes totalement mouillées », raconte-t-elle avec désolation. Hassane Assoumane est un autre habitant touché par les dégâts. « Nous étions en train de dormir lorsque la pluie tombait. Et quelques instants après, nous avons remarqué que toute la cour est inondée et l’eau a commencé à entrer dans les chambres », a-t-il expliqué. A l’aide de seaux et divers récipients, Hassane Assoumane et les autres membres de sa famille ont réussi à arrêter l’avancée des eaux.
« On a fortement besoin de l’aide de la mairie, ses responsables doivent faire quelque chose pour limiter les dégâts », selon Salamatou, une voisine de Hassane Assoumane. « Les voies sont mauvaises, les eaux restent sur place et finissent par inonder nos maisons », a ajouté Salamatou. Il y a quelques jours, des habitants se sont querellés sous la pluie avec des accusations mutuelles de creuser illégalement des canalisations qui dirigent les eaux dans les maisons d’à côté. « Vraiment, il y a des problèmes, les voies sont très difficiles à emprunter après la pluie, les taxis ne viennent plus et on arrive parfois en retard au travail », témoigne Tidjani Moussa. Diarra Oumarou qui a aussi subi des dommages souhaite que la municipalité implique les habitants de Lazaret dans la réalisation des plans de gestion des inondations afin « de gérer efficacement la situation ».
À Lazaret, l’eau se retire progressivement des maisons envahies mais le ciel menace toujours. De nombreux habitants profitent de chaque arrêt temporaire des pluies pour faire des réparations sur leurs toits endommagés ou sur les murs qui menacent de s’effondrer. « Tant que les problèmes qui causent les inondations ne sont pas entièrement résolus, les habitants du quartier Lazaret n’auront pas le sommeil pendant la saison des pluies », estime Hassane Assoumane.
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