Force Unifiée de L’Aes: Défense Collective en Action

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Force Unifiée de L'Aes: Défense Collective en Action
Force Unifiée de L'Aes: Défense Collective en Action

Africa-Press – Niger. Depuis septembre 2023, suite à la création de l’Alliance des Etats du Sahel, érigée un an plus tard en Confédération, les Forces de défense et de sécurité du Burkina Faso, du Mali et du Niger mènent des opérations synchronisées et coordonnées, des opérations parfois tripartites comme Yéroko 1 et 2 qui se sont déroulées entre 2024 et 2025, des exercices conjoints à l’image de « Tarha Nakal » qu’a accueillis le Centre de Formation des Forces Spéciales de Tillia (région de Tahoua, au Niger). Dans cette dynamique de fraternité et de solidarité agissantes, face aux défis sécuritaires communs, la Force Unifiée de la Confédération des Etats du Sahel a bien pris forme.

L’infrastructure, l’état-major a pris ses quartiers à la base 101 de Niamey, en début novembre 2025. Le commandement est confié au Colonel Éric Dabiré du Burkina Faso pour mener le combat contre les groupes armés terroristes (GAT). Cette Force expéditionnaire est constituée de soldats, sous-officiers et officiers, fournis par les armées républicaines des trois pays de la Confédération.

Ainsi, la Force Unifiée de la Confédération AES que les trois Chefs d’État, le Général d’Armée Assimi Goita du Mali, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani du Niger et le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso ont décidé de créer au lendemain des menaces ouvertes d’agression militaire assorties d’un ultimatum de la CEDEAO contre le Niger est dans sa phase d’opérationnalisation. Il s’agit, en effet, d’un impératif, pour les peuples et les armées de trois pays de s’unir pour contrer les velléités néocolonialistes et les hordes terroristes qui écument certaines zones de l’espace confédéral. Il fallait donc mutualiser les efforts et créer les conditions pour pouvoir, désormais, intervenir ensemble ou alors permettre à une force de pouvoir faire appel à une autre qui a des moyens un peu plus stratégiques ou mieux positionnée, au besoin. Cet esprit d’unité est en marche, notamment dans la zone des trois frontières où les Forces de défense et de sécurité des trois pays coordonnent promptement des opérations aéroterrestres sans frontières.

L’opérationnalisation du volet Défense et sécurité de la Confédération ne souffre d’aucune ambiguïté. Les différents ministres en charge de la Défense, ainsi que les chefs d’Etat-major des armées du Burkina Faso, du Mali et du Niger se concertent régulièrement pour peaufiner le dossier. Le dernier conclave ministériel sur la sécurité a eu lieu le 7 novembre 2025, à Niamey où il a été mis en place l’état-major et le commandement de la Force Unifiée Confédérale. Les ministres ont entériné les recommandations issues de la réunion des Chefs d’État-Major du 15 octobre 2025 et ont réaffirmé la détermination des États membres à renforcer de manière concertée leurs capacités opérationnelles.

Une Force expéditionnaire de 5 000 hommes

La Force Unifiée, qui est pratiquement prête, dispose d’un effectif de 5000 hommes, annonçait, en janvier 2025, le ministre d’Etat, ministre de la Défense Nationale du Niger, le Général d’Armée Salifou Mody, lors d’un entretien télévisé sur les antennes de la RTN. Elle aura non seulement son personnel, mais également ses moyens aériens, terrestres, ses moyens de renseignement et bien sûr son système de coordination.

« Ce serait une force expéditionnaire, une force qui peut être déployée partout sur l’espace de la Confédération. Nous y travaillons, les chefs d’Etat-major ont déjà fini leur planification », apprend-on. Mais d’ores et déjà, l’esprit de la Force Unifiée est visible sur le terrain, à travers des opérations conjointes au Mali, au Niger et au Burkina ou encore des opérations de soutien à l’un ou l’autre des pays. A l’issue des opérations tripartites Yéréko 1 et 2, les autorités militaires des trois pays se sont félicitées de la compréhension et de la capacité de travail d’équipe dont les officiers des différentes armées ont fait montre.

De l’exercice Tarha-Nakal à l’opération Yéréko, plus forts ensemble

La coopération entre les armées au sein de la Confédération des Etats du Sahel qui se poursuit au rythme souhaité est aujourd’hui une réalité tangible. La participation du Burkina-Faso et du Mali à l’exercice baptisé « Tarha-Nakal» en langue locale qui signifie « Amour de la Patrie » démontre à suffisance la ferme volonté des autorités des pays de la Confédération à bâtir une défense collective solide et inébranlable. S’inspirant des menaces actuelles et entrant dans le cadre de la préparation des forces à faire face aux défis contemporains, cet exercice s’est déroulé dans un esprit de camaraderie entre les sections de combat des différents pays, dans la rigueur professionnelle et le sens de l’honneur face à des simulations réalistes telle qu’une « tentative de sécession par un groupe rebelle, bénéficiant d’un fort appui extérieur et ayant des connections avec des groupes armés terroristes ou criminels ».

L’opération Yéréko 2, menée dans le cadre de l’opérationnalisation de la Force Conjointe de la Confédération des Etats du Sahel et qui a permis de neutraliser plusieurs terroristes affiliés à l’EIGS, début mars 2025 sur la rive droite du fleuve Niger, en territoire nigérien, notamment dans la région de Tillabéri, témoigne également de l’harmonie, du professionnalisme et de l’efficacité qu’incarne le paradigme de la Force Unifiée dans la conduite de ses opérations et interventions dans l’espace confédéral. Ce qui contribuera à vaincre les forces obscurantistes avec détermination et unité d’esprit.

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