Libérations au pays – La société civile prolonge le débat

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Libérations au pays - La société civile prolonge le débat
Libérations au pays - La société civile prolonge le débat

Africa-Press – Niger. Les autorités nigériennes ont libéré une cinquantaine de personnes la semaine dernière. C’était une recommandation des assises nationales qui se sont tenues en février. Des militaires accusés de tentative de coup d’État, un journaliste, des figures politiques, dont d’anciens ministres de Mohamed Bazoum, le président renversé le 26 juillet 2023 et retenu depuis cette date à la résidence présidentielle de Niamey avec son épouse. Dans la société civile nigérienne, on salue ces libérations. Mais certaines voix demandent d’aller plus loin en libérant ceux qui restent encore en détention, dont l’ancien chef de l’État.

Au Niger, le mouvement M62 a exprimé sa satisfaction après la libération de détenus militaires et politiques, comme promis par le général Abdourahamane Tiani, au nom, selon lui, du « pardon et de la réconciliation entre Nigériens. » Abdoulaye Seydou, est le coordinateur national du M62. « Il s’agit du respect d’un engagement du chef de l’État. Nous estimons que ces libérations doivent contribuer à renforcer l’unité nationale et la cohésion sociale. Et nous pensons que ce n’est que justice qui est rendue par rapport à certains détenus, notamment militaires ».

D’autres libérations restent en attente

Des noms manquent toutefois sur la liste des libérés. Le M62 cite Moussa Tchangari, figure de la société civile, arrêté il y a quatre mois, et Alhassane Intinicar, à la tête du parti PNPD. Comme l’Association nigérienne de lutte contre la corruption, qui ajoute des cas qu’elle juge emblématiques. Maman Wada, est son président. « Il s’agit du président Bazoum et sa femme. Leur cas a été traité au niveau de l’ONU et le groupe de travail sur la détention arbitraire a déclaré qu’ils sont détenus arbitrairement. Il y a d’autres ministres qui n’ont pas été libérés. Alors ceux-là aussi sont des détenus politiques, il n’y a aucune raison qu’ils ne soient pas libérés ».

Hamadou Adamou Souley, ex-ministre de l’Intérieur arrêté le jour du coup d’État, est le seul membre du gouvernement renversé toujours détenu. Moustapha Barké, ancien ministre du Pétrole du CNSP, a lui été interpellé il y a trois mois. Ses proches sont depuis sans nouvelles.

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